Selon un rapport de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) sur la situation de la poliomyélite au Gabon, les mesures mises en œuvre par l’État dans la lutte contre cette maladie seraient sans grand impact.
L’Organisation mondiale de la santé (OMS), via sa commission régionale de certification pour la poliomyélite, appelle le Gabon à plus d’efforts dans le déploiement efficace de sa politique de lutte contre cette maladie. Un avis qui participerait à faciliter l’intégration du pays au cartel des États libres de poliomyélite.
En effet, selon un rapport de l’OMS, sur l’évaluation des mesures mises en œuvre par l’Etat dans la lutte contre la poliomyélite, présenté à Libreville le 27 septembre 2017, «130 000 enfants sont non vaccinés à ce jour. Concernant l’offre de service des vaccins qui est de l’ordre de 814 sur l’ensemble du territoire, seuls 119 administrent des vaccins, et seules 42 structures ont des moyens aux normes OMS».
De même, le programme élargi de vaccination reste assez faible. Les moyens financiers et humains mis en œuvre pour lutter contre cette maladie sont insuffisants.
La commission interpelle le Gabon sur la nécessité de se doter de mesures fortes, portant sur l’achat des vaccins pour la prévention, le renforcement de la vaccination de routine, la surveillance des paralysies flasques aigues et l’organisation d’activités de vaccination supplémentaires de qualité. La commission recommande également une organisation efficace de détection et de lutte contre les épidémies.
La poliomyélite ou paralysie spinale infantile est une maladie infectieuse et particulièrement contagieuse qui affecte les enfants à bas âge et se transmet par voie digestive. Elle attaque la moelle épinière et peut entraîner la paralysie. Le Gabon a adopté en 1988, avec d’autres pays africains, une résolution visant à éradiquer la poliomyélite sur le continent.