Les ministres des 14 pays ayant en partage le franc CFA se réunissent du 4 au 5 octobre en France autour du ministre français de l’Economie, dans le cadre de la rencontre annuelle qui précède les assemblées annuelles du FMI et de la Banque mondiale d’automne.
Diminution de la masse monétaire en circulation dans certains Etats de la Cemac, baisse de plus de la moitié des réserves de change de cet espace économique, hausse de l’endettement, érosion des avoirs extérieurs nets des pays etc., sont entre autres sujets au menu de cette réunion déterminante pour les pays d’Afrique centrale qui, à l’opposé de leurs homologues d’Afrique de l’ouest, sont en pleine récession.
Les ministres des finances de la zone Franc et leur homologue français, Bruno Le Maire (photo), vont également se pencher sur la situation économique de la zone Cemac entièrement sous-programme avec le FMI dans le cadre de la facilité élargie de crédit, dont les ressources visent à réduire la dette des pays et à financer les réformes.
Cette année, en plus de ces questions, la deuxième rencontre des argentiers de la zone Franc se tient sur fond de tensions et de polémique sur le franc CFA dans bien des pays.
Des activistes et autres leaders d’opinion s’illustrent ces derniers temps par un discours au vitriol et des actes de vandalisme qui traduisent une volonté de couper le cordon ombilical avec cette monnaie qu’ils jugent contre-performante pour les économies de la zone. La question qui divise, sera certainement évoquée au cours de cette réunion et recevra un traitement conséquent si l’on s’en tient aux échanges vifs qui opposent intellectuels, experts, économistes et la classe politique sur le continent.
Si les autorités françaises semblent indiquer que le destin du franc CFA est entre les mains des Etats de cet espace monétaire, il est encore tôt pour voir l’émergence d’une alternative à cette monnaie qui, selon ses partisans, «contribue à la stabilité économique et à l’intégration régionale».