Tropicale 2018 : Argent, égo et guerre des chefs à la Fegacy

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Publié le lundi 2 octobre 2017 | Gabon Review

© Autre presse par DR
Cyclisme/Tropicale Amissa Bongo 2017 : Un plateau encore relevé

Deux sélections nationales, deux opérations différentes de mise au vert. A trois mois du premier coup de pédale de la 13e édition de la Tropicale, une atmosphère malsaine règne dans la tanière des Panthères, avec des relents de convoitise financière. Un climat consécutif à la guerre de légitimité que se livrent les responsables fédéraux, sous le regard impuissant de la tutelle.

Les nouvelles sont loin d’être rassurantes du côté d’Akiéni, située à 758 km de Libreville (Haut-Ogooué), où les Panthères sont en mise au vert dans le cadre des préparatifs de la 13e édition de la Tropicale Amissa Bongo. En effet, 12 des 20 cyclistes auraient levé le camp et se retrouveraient actuellement à Libreville.

De sources concordantes, les 12 cyclistes auraient agi sur ordre du président de la Fédération gabonaise de cyclisme (Fegacy), par ailleurs président du Club Amitié, auquel appartient la majorité des déserteurs. Nazaire Embinga aurait monté sa propre sélection et son projet de préparation de l’équipe nationale. Ce projet soumis par le technicien Abraham Olano avait été jugé onéreux par l’ancienne ministre, Nicole Assélé.

Le programme prévoit une préparation intégrale tous frais payés en Espagne sur les trois mois avant le début de la Tropicale, prévu du 15 au 21 janvier 2018. Le tout avec l’encadrement technique et les responsables fédéraux accompagnateurs. L’ancienne tutelle avait donc opté pour l’actuelle formule, à Akiéni, avec quelques sorties ponctuelles de perfectionnement en Afrique et en Europe, sous l’encadrement d’un technicien français qui aurait dû rejoindre le groupe à Akiéni à la mi-septembre.

En attendant, le groupe est sous la responsabilité technique de Sylvain Makosso, resté en poste depuis le départ d’Abraham Olano. La situation est donc cocasse avec deux sélections nationales. En effet, la première se prépare à Akiéni sous la férule du bureau intérimaire de la Fegacy issu de l’assemblée générale extraordinaire du 19 mai. Présidé par Alexandre Assoumou, 1er vice-président, ce bureau avait entériné la suspension de Nazaire Embinga.

La seconde équipe nationale, est celle de Nazaire Embinga. Se considérant toujours comme le président légitime de la Fegacy, il souhaite conduire ses poulains en Espagne.

Après la débâcle des Panthères à la dernière édition de la Tropicale Amissa Bongo, la Fegacy s’était réunie en assemblée générale extraordinaire, le 20 mai à Libreville. A la majorité des ligues fonctionnelles (Estuaire, Haut-Ogooué, Ngounié, Ogooué Maritime et Woleu Ntem), elle avait approuvé la révocation de ses fonctions de président de la Fegacy de Nazaire Embinga.

Cette assemblée approuvait en fait la délibération du Bureau exécutif de la Fegacy, réuni préalablement en session extraordinaire, à l’appel des quatre des cinq ligues fonctionnelles, aux fins de statuer sur les griefs formulés à l’encontre du président incriminé. A ce dernier, il était reproché une gestion opaque et personnalisée des subventions de l’Etat et une mauvaise gestion de la sélection nationale.

Notification avait du reste été faite à l’Union cycliste internationale (UCI) qui, dans un échange de mails avec l’actuel bureau intérimaire, disait avoir pris acte de la procédure et restait dans l’attente de la date précise de la tenue de l’assemblée générale devant élire le futur président de la Fegacy.

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