A travers une analyse récente de l’évolution des ressources du PIB prévisionnel en 2017 et 2018, la Direction générale de l’économie fait des prévisions plutôt optimistes de l’économie gabonaise en 2017 et 2018.
Selon cette analyse, l’activité économique nationale progresserait dans l’ensemble des secteurs au cours de cette période. Le secteur primaire observera ainsi un accroissement de l’activité qui passerait à, +2,7% en 2017, et à +3,8%, en 2018.
La DGE indique que cette embellie proviendrait notamment de la hausse d’activité dans l’agriculture soit, +12,7% en 2017, et à +14,2% en 2018. Cette évolution sera en lien, avec l’accroissement substantiel de l’agriculture de rente, notamment l’entrée en production des plantations d’hévéa d’OLAM en 2018, avec une prévision de 0,69 million de tonnes. A ces données s’ajoute également le raffermissement de la branche minière avec +22,5% en 2017, et +7,5% en 2018, grâce à l’entrée en production de Nouvelle Gabon Mining, à la reprise de la production de la CICMHZ, ainsi qu’aux perspectives favorables en termes de débouchés pour le manganèse sur le plan international.
La bonne tenue du secteur primaire sera également tributaire des performances de l’exploitation forestière (+7,0% en 2017, et +6,5% en 2018), en raison d’une hausse prévisionnelle de la demande des industries.
Toutefois, indique-t-on, ces évolutions seraient atténuées par la baisse d’activité prévue dans la branche pétrolière en raison du déclin naturel des champs matures.
Quant au secteur secondaire, il serait en hausse de 1,5% en 2017, et de 5,5% en 2018. Et cela, grâce notamment: à la progression des industries du bois (+7,0% en 2017, et +6,5% en 2018), liée à la hausse de la commande publique, à la politique incitative pour la troisième transformation et à la demande mondiale ; à la croissance des industries agro-alimentaires (+8,0% en 2017, et plus 15,0% en 2018), à la transformation de l’huile de palme par OLAM, ainsi qu’à l’augmentation des capacités de production d’eau minérale.
Le dynamisme de l’industrie minière (+18,0% en 2017, et 16,0% en 2018), provenant de la consolidation de l’activité d’une demande internationale en hausse avec des prix compétitifs et la croissance dans les autres industries (+1,5% en 2017, et +5,5% en 2018), elle-même, tributaire de l’accroissement de la production des usines nouvellement installées dans la zone de Nkok, jouera aussi un rôle majeur dans cette croissance.
La DGE indique enfin que l’activité du secteur tertiaire devrait également suivre cette tendance. Pour ce secteur, elle fait des prévisions d’une hausse de 0,8% en 2017, et de 4,4% en 2018. Ces progrès découleraient essentiellement des performances des branches telles que : les transports et télécommunications (+4,3% en 2017, et +6,1% en 2018), dans un contexte de quasi-stagnation des branches commerce (+0,2% en 2017, et +3,5% en 2018) et des services (+0,1% en 2017, et +3,0% en 2018).