La fédération des régies financières et des administrations assimilées (Fesyrefaa), qui regroupe les administrations des Impôts, de la douane, du Trésor et des hydrocarbures, réunie en assemblée générale, le 22 septembre 2017, à la Chambre de commerce, a durci son mouvement face à ce que ses membres considèrent comme un «mépris» de leurs revendications de la part du gouvernement.
«Nous n’avons pas un écho favorable du gouvernement (…) ; nous remarquons que les attentes que nous recevons de la base sont beaucoup plus importantes qu’elles ne l’étaient lorsque nous sommes entrés en grève.», explique Yves Boulingui, président de la fédération.
Face à cela, les syndicats réunis autour de cette centrale ont augmenté les enchères en exigeant du gouvernement, le paiement de la moitié des 36 milliards de Fcfa qu’ils réclament au titre des primes, soit 18 milliards de Fcfa, pour une éventuelle reprise du travail.
Lors des négociations avec le gouvernement, indiquent les grévistes, il avait été arrêté le paiement d’une prime et de deux bonus pour calmer le mouvement.
La grève des régies financières qui dure depuis un mois et demi, a déjà occasionné près de 380 milliards de Fcfa de pertes à l’économie et dans les caisses de l’Etat. Avec le durcissement du ton des syndicats, l’on devrait s’attendre à une atteinte modérée des objectifs de collecte des recettes budgétaires pour ce dernier trimestre.