Les conducteurs des bus et taxis appartenant à l’entreprise publique de transport en commun du Gabon ont arrêté de travailler en attendant le renouvellement des certificats d’assurance desdits véhicules.
Un mois après le lancement du service minimum, la Société gabonaise de transport (SOGATRA) est de nouveau paralysée. Les conducteurs des véhicules de transport en commun de la société ont cessé de rouler. Et pour cause : les certificats d’assurances des bus et des taxi-compteurs, arrivés à expiration depuis deux semaines, n’ont toujours pas été renouvelés.
Les conducteurs ont roulé pendant quelques jours sans assurance, avant de se rendre compte de la gravité de leur geste. Ils ont préféré retirer les bus du réseau de circulation. « Nous transportons des vies humaines, nous ne pouvions pas continuer à rouler sans assurance », a déclaré, lundi 25 septembre 2017, Saturnin Ibinga, président du Syndicat des conducteurs et des techniciens de la SOGATRA.
Selon ses révélations, l’accord entre l’assureur et l’entreprise n’a pas tenu, raison pour laquelle les assurances n’ont pas été reconduites. La SOGATRA devait une enveloppe d’environ 760 millions FCFA à Axa Assurances et les deux parties avaient trouvé un compromis. « La SOGATRA avait signé un moratoire avec Axa pour verser chaque mois 20 millions FCFA. Mais Axa a préféré arrêter. Ce qui rend difficile le paiement des certificats d’assurance de l’ensemble du parc automobile de la SOGATRA », explique-t-il.
La situation n’arrange pas les affaires de l’entreprise de transport en commun, ce d’autant plus qu’elle compromet le service minimum consenti le 23 août dernier par ses agents entrés en grève pour réclamer plusieurs mois d’arriérés de salaires. Dans le même temps, l’entreprise attend toujours les subventions promises par l’Etat, qui lui-même est à court de liquidités…