Libreville – L’ancien premier ministre, Raymond Ndong Sima a appelé samedi dans une conférence de presse la classe politique gabonaise (majorité et opposition) à un dialogue franc pour dit-il prévenir des potentiels conflits post-électoraux.
« L’intérêt national commande d’admettre que le dialogue politique s’impose comme un passage obligé sans lequel nous pourrions de nouveau être confrontés aux mêmes écuelles lors des prochaines scrutins », a déclaré M. Ndong Sima lors de sa sortie à la chambre de commerce de Libreville.
L’opposant modéré est l’un des candidats malheureux à l’élection présidentielle du 27 août 2016 qui a reconnu la victoire d’Ali Bongo, réélu avec 50,66 %. Le principal challenger du candidat président sortant, Jean Ping a obtenu 47,24 %. Une défaite que l’ancien président de la commission de l’union africaine ne digère pas. Il affirme que le régime d’Ali Bongo a volé son élection.
L’annonce de ces résultats le 31 août 2016 par la Commission électorale nationale autonome et permanente (CENAP) avait plongé le pays dans les violences. Celles-ci, avaient occasionné 4 morts et plusieurs dégâts matériels importants, selon le gouvernement.
Ce bilan est rejeté en bloc par Jean Ping et ses partisans qui avancent le chiffre de plus de 200 morts. Des personnes enterrées dans les fausses communes, selon eux, tuées de sang-froid par le régime.
« J’appelle à la retenue collective », a tempéré Raymond Ndong Sima, suggérant au passage la reprise de l’élection présidentielle tumultueuse de 2016. Pour lui, le dialogue politique organisé du 28 mars au 25 mai dernier, à l’initiative du président Ali Bongo fut un simple « monologue ».