La grand-messe diplomatique de l’année s’est ouverte lundi avec la première journée du débat général de la 72e Assemblée générale des Nations unies. Pour l’occasion, neuf chefs d’État africains ont défilé à la tribune. Jeune Afrique récapitule leurs déclarations majeures.
Guinée : Alpha Condé pour une Afrique qui compte sur la scène internationale
Le président en exercice de l’Union africaine a profité de son discours pour souligner l’essor du continent au cours de la dernière décennie. « Le XXIe siècle sera sans doute un siècle où les Africains vont davantage compter, et de façon décisive », a-t-il déclaré dans l’hémicycle, en rappelant l’importance de « l’intégration économique du continent, à travers la mise en œuvre effective de la Zone de libre échange continentale ». Il a également milité pour une réforme du Conseil de sécurité de l’ONU, qui permettrait de mieux représenter l’Afrique. « Il est temps de réparer cette injustice qui n’a que trop duré », a estimé le président guinéen, en soulignant le poids démographique du continent.
Nigeria : Muhammadu Buhari et la lutte antiterroriste
Le président nigérian, dont l’état de santé suscite l’inquiétude dans son pays, a dans un premier temps remercié la communauté internationale pour son aide dans la lutte contre Al-Qaïda et Boko Haram, avant de rappeler l’assistance humanitaire apportée par son pays à des millions de réfugiés « affectés par le terrorisme, la sécheresse, les inondations et d’autres désastres naturels ». Il a également plaidé pour la mise en place de stratégies collectives pour empêcher les combattants de Daesh de trouver refuge dans le Sahel et le bassin du lac Tchad. Actualité oblige, Muhammadu Buhari s’est aussi inquiété des tensions avec la Corée du Nord, en proposant que l’ONU envoie « une forte délégation » pour traiter avec Kim Jong Un.