Le jeudi 14 septembre 2017, le Parlement européen a adopté une Résolution décisive ouvrant la voie à des sanctions ciblées contre les membres du pouvoir putschiste, responsables de crimes et violations des droits de l’Homme au Gabon depuis les évènements dramatiques du 31 août 2016. Cette résolution est subséquente à celle du 2 février 2017, portant sur la crise de l’Etat de droit au Gabon.
A la différence de la première Résolution, celle du 14 septembre est justifiée par le constat d’une dégradation progressive très préoccupante de la situation sécuritaire et de la violation systématique des engagements et principes des Traités internationaux auxquels le Gabon est lié. Par ce vote historique du Parlement européen, le peuple gabonais se voit ainsi conforté dans la confiance qu’elle place dans les idéaux de la communauté internationale.
Dans cet esprit, la Coalition apporte son plein soutien aux parlementaires européens et aux dispositions de la Résolution qui recommandent, notamment :
• le respect par le Gabon de ses obligations et responsabilités, dans le cadre de l’Accord de Cotonou ;
• le respect des droits à manifester pacifiquement ;
• la libération immédiate de toutes les personnes encore détenues illégalement ;
• la fin de tous les actes de harcèlement, d’intimidation et de persécution contre les membres de la Coalition et tous ceux qui s’opposent à la dictature du régime putschiste d’Ali Bongo ;
• des mesures concrètes pour garantir la liberté d’expression
• la mise en place d’une enquête internationale, sous l’égide des Nations unies,
• sur les élections de 2016 et les exactions qui ont été commises depuis ;
la mise en place d’un système judiciaire équitable et crédible ;
• l’adoption des sanctions ciblées à l’encontre des responsables de la fraude électorale et des actes de violence qui en ont découlé.
Par ailleurs, la Coalition renouvelle son appui à l’enquête menée en France sur les biens mal acquis du Gabon et à la demande de la plus grande transparence autour du versement de 1,3 million d’euros sur un compte bancaire français lié à la famille Bongo.
Ainsi, après ce nouveau signal fort, la Coalition rappelle que le Président Jean Ping, en tant que garant de l’intégrité du pays et des droits fondamentaux consacrés par la Constitution, s’est résolument inscrit dans une démarche de médiation internationale, afin d’éviter la guerre civile et préparer nos compatriotes à la réconciliation nationale, indispensable dans le prolongement de l’alternance. En outre, elle s’associe à l’UE pour solliciter l’inscription, dans les meilleurs délais, de la situation gabonaise, à l’ordre du jour de toutes les instances internationales : l’ONU, l’Union Africaine, le Conseil des Droits de l’Homme des Nations-Unies, l’Assemblée Parlementaire ACP-UE.
La Coalition exhorte par conséquent, les autres acteurs de la communauté internationale associés par l’UE, dans sa démarche, á contribuer à la lutte du peuple gabonais pour mettre un terme à la dictature et faire définitivement échec au coup d’état électoral.