Plus d’un mois après son lancement, le plaidoyer pour le recours à une médiation entre Ali Bongo et Jean Ping semble au point mort. Son initiateur, Jean de Dieu Moukagni-Iwangou, assure au contraire que les choses se précisent davantage.
Lancé officiellement le 7 août dernier, le plaidoyer pour le recours à une médiation entre le président de la République et le président de la Coalition pour la nouvelle République (CNR) n’a pas été abandonné, comme le prétendent certains sur les réseaux sociaux et parmi lesquels, les détracteurs de l’initiative du président du parti «Les Upegistes solidaires» (LUS). Il y a plus d’un mois, conformément à l’«Agenda de sortie de crise» établi par son parti en avril 2017, Jean de Dieu Moukagni-Iwangou s’était mis en tête de réunir, sur une même table de discussion et «sous les auspices de l’ONU», Ali Bongo et son principal rival politique Jean Ping. Son objectif est de trouver une issue à la crise politique née de la présidentielle d’août 2016.
Si cette rencontre ne s’est pas encore faite plusieurs semaines après, l’initiateur du plaidoyer assure toutefois que les choses vont dans le bon sens, et ne doute pas de son issue. «Le plaidoyer suit son cours», informe Jean de Dieu Moukagni-Iwangou. Selon ce dernier, parmi les contacts noués dans le cadre de ce plaidoyer, une importante organisation s’est récemment jointe à son initiative : l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF).
«Sur mandat de Paris, j’ai été reçu au BRAC (Bureau régional de l’OIF pour l’Afrique centrale), pour m’entendre dire que l’institution a pris acte de mon initiative, et qu’elle envisage de mettre à contribution toutes les synergies pour faire entendre raison aux acteurs de la crise», confie le président de LUS à Gabonreview. Mieux, selon lui, «les développements signalés au sein du Parlement européen participent de cet engagement».
A LUS, l’on reconnaît volontiers que l’évolution observée ces derniers jours dans le cadre de l’initiative de Jean de Dieu Moukagni-Iwangou n’est pas de son seul fait. Un des principaux acteurs de la crise politique actuelle, Jean Ping, a permis de faire avancer considérablement les choses, bien que ce dernier, plus catégorique, appelle à une médiation devant aboutir à la restitution «pacifique» du pouvoir par Ali Bongo. N’empêche, le président de la CNR, en adressant son plaidoyer aux mêmes organisations (ONU, OIF, UA, UE), participe de l’évolution observée depuis le lancement du plaidoyer du président du parti «Les Upegistes solidaires». Espérons que leurs actions conjuguées participent à l’organisation de la conciliation à laquelle tous deux appellent de leurs vœux.