Réagissant à la déclaration du Premier ministre, Emmanuel Issoze Ngondet, sur l’intention du gouvernement de prendre une loi d’amnistie contre les auteurs de crimes et délits commis lors de la crise post-électorale, Les upegistes solidaires (Les US) ont exprimé le rejet de ce projet qui pourrait «marquer une impunité manifeste suite à ces violations des droits de l’Homme».
En effet, lors d’une interview accordé à la presse à l’Agence France presse, Emmanuel Issoze Ngondet, évoquait la possibilité d’envisager «une loi d’amnistie qui traiterait au cas par cas certaines situations engageant des personnes qui se seraient rendues coupables de violences» durant la crise post-électorale de 2016.
Par ailleurs, il annonçait dans la foulée la mise en place d’une commission nationale sur les violences électorales, soulignant qu’«on n’a pas besoin d’avoir, parallèlement à cet effort national, une initiative venant de la communauté internationale».
Un projet qui n’a pas manqué d’être commenté et rejeté en bloc par les Upégistes solidaires, parti dirigé par Jean De Dieu Moukagni Iwangou.
Dans une communication co-signée de Anges Kevin Nzigou, Troisième vice-président, chargé de l’implantation du parti dans l’Ogooué Maritime, et de la coordination avec le premier secrétaire adjoint 1 et de Nicolas Nguema, quatrième Vice-président, chargé du partenariat stratégique, de la supervision politique de la province de l’Estuaire, et de la coordination avec le Premier secrétaire politique adjoint 2, Les US «rejettent en bloc l’idée d’une amnistie pour les événements survenus lors de la crise post électoral».
Ainsi, selon ce parti d’opposition, ce projet du gouvernement est «inapproprié pour deux raisons principales : l’amnistie ne s’envisage pas au cas par cas (et) ce sont les faits qui sont amnistiés donc, amnistier les faits des événements post-électoraux revient à enterrer l’attaque du QG de Jean Ping qui fait partie des événements post-électoraux ainsi que les diverses exactions et emprisonnements arbitraires commis dans libreville et dans tout le pays même si cela permettrait de sortir Zibi Bertrand».
«Une amnistie serait une insulte à la mémoire des victimes et une manière de soustraire des criminels à la justice internationale qui est depuis 12 mois, en action. Les responsables de ces exactions ne doivent pas se soustraire à la justice par le billet d’un ticket impunité pour service rendu à un dictateur. Nous sommes pour l’expression de la justice pour peu qu’elle soit libre claire et indépendante»; ont martelé Anges Kevin Nzigou et Nicolas Nguema.