Rendue publique il y a quelques jours, la mesure de suspension des recrutements au sein de la Fonction publique ne cesse de défrayer la chronique. C’est la raison pour laquelle Jean-Marie Ogandaga, Ministre de la Fonction publique, de la Modernisation Du Service public, chargé de la Réforme de l’Etat, a tenu, ce mardi 12 septembre 2017, une conférence de presse au cours de laquelle il a donné les raisons qui ont poussé le gouvernement à prendre cette mesure.
Dans un premier temps, le ministre a précisé que « cette mesure est une conséquence des réformes engagées au sein de notre ministère(…)», il ne s’agit donc pas d’une mesure discriminatoire prise pour léser certains de gaité de coeur mais d’un ensemble de réformes qui « visent, entre autres, la maîtrise des effectifs des agents de l’Etat. Et pour mieux gérer la ressource humaine, il est judicieux de passer de la gestion d’un matricule vers la gestion de l’Homme ».
Développer un pays c’est le construire, c’est apparemment ce que désire faire le locataire de l’immeuble du 2 décembre qui a opté pour le redressement de l’administration gabonaise en lui donnant une autre image que celle perçue depuis lors. « Nous ne voulons plus de cette Fonction publique où l’on retrouve des agents absents à leurs postes mais qui perçoivent des salaires, où les les recrutements se font de façon aléatoire»; a t-il lancé.
Ledit redressement de l’administration ne devait-il pas commencer au sein du gouvernement qui pour l’opinion publique a été constitué sur des alliances qui ont conduit à la promotion de nombreux fils de… alors que ce pays regorge de hauts cadres de l’administration dont l’expérience et la compétence ne sont plus à démontrer.
Toutefois, le Gabon peut désormais compter sur Jean-Marie Ogandaga pour mettre la main sur les nombreux fonctionnaires fantômes listés sur les fichiers de la Fonction publique.