Selon le premier rapport du réseau mondial de surveillance du commerce de la faune et de la flore sauvages, les marchés domestiques ouverts d’ivoire disparaissent principalement, en raison des efforts d’application de la loi et de la concurrence avec les réseaux criminels souterrains.
A leur place, un commerce international sophistiqué s’installe, favorisé par un haut niveau de corruption et une faible gouvernance.
L’étude révèle en effet que les réseaux criminels organisés, notamment de citoyens chinois, opéreraient dans la sous-région et deviendraient désormais des acteurs clés du commerce d’ivoire. « Les enquêteurs de Traffic ont enregistré moins de 1 kg de produits en ivoire exposés publiquement en 2014/2015 en RCA, au Congo, au Gabon et au Cameroun, contre environ 400 kg en 2007 et plus de 900 kg en 1999 parmi les quatre pays », assure un communiqué du WWF.
Si la législation actuelle interdit le commerce domestique de l’ivoire dans tous les pays d’Afrique centrale, à l’exception du Cameroun, le rapport souligne cependant que l’interprétation de la loi dans chaque pays est vague et ambiguë, non seulement de la part des autorités chargées de l’application de ladite loi, mais aussi de nombreux autres acteurs.