Attendue depuis des mois, la première infrastructure du genre au Gabon a été mise en service ce vendredi 08 septembre 2017 en fin d’après-midi.
Ce sont des riverains visiblement satisfaits qui ont été rencontrés ce samedi 08 septembre 2017 au quartier Plein-ciel situé à cheval entre le troisième et le quatrième arrondissement de la commune de Libreville. Pour cause, après près d’un an de travaux, la passerelle piétonne érigée sur cette zone accidentogène a finalement été mise en service, en attendant la livraison officielle. « Je vous mentirai si je vous dis que je ne suis pas heureux de pouvoir enfin passer sur cette passerelle. Nous sommes vraiment satisfaits. Vous voyez que quand on veut, on peut bien faire les choses », confie Patrick un habitant du quartier.
Dès son ouverture le vendredi 08 septembre en fin d’après-midi, de nombreux curieux n’ont pas hésité à sauter sur l’occasion pour être les premiers à en faire l’expérience. L’infrastructure moderne offre toutes les commodités notamment l’éclairage pendant la nuit, rampe d’accès pour handicapés, un grillage pour empêcher toute traversée, entre autres. « J’étais fière ce soir de voir la fin d’un combat celui de l’amélioration des conditions de vie des habitants de Plein Ciel, à savoir la construction de la passerelle enfin terminée et livrée ce soir », exprime Gaël Koumba Ayenoue, le général des Mapanes à travers sa page Facebook.
En effet, si la construction de cette première passerelle est une concrétisation de la politique gouvernementale du fait qu’Ali Bongo lui-même avait annoncé en 2013 que le «gouvernement construira 100 passerelles pour piétons dans tout le pays. Pour limiter le nombre d’accidents dus à la traversée de la chaussée à des endroits jugés très dangereux», celle de Plein-ciel à tout de même un caractère particulier. Elle est la résultante d’une lutte acharnée des populations de ce quartier qui sont sorties du bois de nombreuses fois dans le but d’interpeller les autorités sur la nécessité de sécuriser cette zone sur laquelle plusieurs personnes ont été victimes d’accidents mortels.
On se souvient encore de ce drame « de trop » dans lequel une mini-benne transportant du sable avait renversé une dame et cinq de ses enfants au sortir de l’église. C’est donc un véritable ouf de soulagement pour les usagers.
Toutefois, les riverains n’hésitent pas de marquer leur inquiétude face l’insécurité qui pourrait y prendre forme à travers le phénomène de braquage, surtout à la tombée de la nuit. Il est donc nécessaire, comme l’avait déjà suggéré la société civile de « mettre à cet endroit une police mobile qui se chargera de garantir la sécurité des populations ».
Effectués par l’entreprise chinoise China First Highway Engineering Company (FHEC), les travaux de cette infrastructure moderne ont été entièrement financés par l’état gabonais, via le ministère des Infrastructures, des Travaux publics et de l’Aménagement du territoire. Constituée d’une armature en acier, la passerelle piétonne est suspendue à près de 6 mètres de hauteur de la chaussée, pour une longueur 22 mètres et un poids de 30 tonnes.