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Bruno Ben Moubamba démis : « Tant va la cruche à l’eau qu’elle finit par se casser »
Publié le samedi 9 septembre 2017  |  Gaboneco
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© Autre presse par DR
Les membres du gouvernement Issoze Ngondet II
Composé de 38 membres dont 9 ministres d’Etat, 16 ministres et 13 ministres délégués. Photo: Ministre d`Etat, ministre de l`Habitant et de l`Urbanisme, Bruno Ben Moubamba
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L’Afrique est un continent plein de mystères dont il faut à tout moment tenir compte si l’on tient à sa longévité. C’est pourquoi il est servi en sagesse populaire faisant office de bréviaire. Quiconque se fiche d’elle se fourvoie dans les méandres d’une inconstance décriée par la majorité de ses compatriotes. La politique, même si elle est exercée sous nos cieux d’une certaine manière, ce qui a fait dire à feu maréchal Mobutu Sese Seko que l’Afrique n’est pas cartésienne, reste cependant le terrain où l’on doit pouvoir envisager l’avenir de tous et du pays en tenant compte de certaines normes, aujourd’hui universelles. Cela a-t-il un tant soi peu inspiré l’ancien ministre d’Etat, chargé de l’Habitat dans le gouvernement Issoze Ngondet II ?

L’homme était un illustre inconnu, du moins dans la classe politique gabonaise, jusqu’à ce qu’il vienne s’illustrer par des notions comme celle de la « sorcellerie politique » après qu’il eut essuyé un cuisant échec à une élection présidentielle, et par une grève de la faim au cours de laquelle les plus anciens lui rappelaient que l’environnement n’était que très peu sensible à ce type de geste. Certes intelligent, puisque sollicité par feu Pierre Mamboundou pour venir grossir les rangs de ses lieutenants dans l’Union du Peuple Gabonais, UPG, offre qu’il refusa, avant que de se glisser dans la formation politique devenue orpheline de son leader charismatique et en proie à des divisions internes, Bruno Ben Moubamba a peut- être manqué de discernement, serait- ce à cause d’une absence d’idéologie ou parce que, comme beaucoup d’autres avant lui, il a cédé aux caprices du ventre ? Idéologie, B.B.M. n’en n’a certainement cure, car au Gabon, les problèmes sont tous connus, ce pourquoi le travail des politiques ne devrait en réalité pas poser de réels soucis, sauf pour qui manque de vision et d’ambition pour le terroir. Serait- ce aussi le cas de Bruno Ben Moubamba ? Qui a passé le temps à s’illustrer dans des attitudes ambivalentes consistant tantôt à avancer qu’il était au gouvernement pour sauver Ali Bongo Ondimba, tantôt, ce qui est contradictoire à première vue, qu’il n’est pas l’ami du président gabonais, avant que de réclamer, on ne sait au nom de qui ou de quoi la dissolution du Parti Démocratique Gabonais, PDG, au pouvoir. Dans un parcours fait d’amalgames, le sort qui devait lui être réservé quand on sait la haine que lui vouent de nombreux hiérarques de la formation politique n’était autre qu’un débarquement du gouvernement pour permettre au moins aux autres membres de l’écurie, non habitués aux sorties aussi bien surprenantes que fracassantes, de souffler. Comme un vase en argile qui a de tout temps été au contact de l’eau, celui que l’on présentait désormais comme le nouveau « zombie » du chef de l’Etat a fini par laisser des plumes.

Qu’est- il allé faire dans cette galère ?

La question que se sont toujours posés ceux chez qui la logique revêt encore un sens, même si en politique, elle n’existe chez nous que de nom. Présenté par plus d’un comme un opposant réformiste, Bruno Ben Moubamba n’était pas pressenti dans un gouvernement dont les méthodes étaient combattues par lui- même. Et pourtant, il y a débarqué avec tambours et trompettes, narguant au passage ses « amis » de l’UPG avec lesquels il avait maille à partir. On se souviendra toujours de sa première sortie dans une salle de spectacle de Libreville, quartier « Awendjé », au cours de laquelle il bombait le torse, passant fièrement devant le siège de l’Union du Peuple Gabonais où trônait Mathieu Mboumba Nziengui, fraîchement débarqué du gouvernement, comme pour lui signifier que, lui, était plus fort, puisqu’ayant été bombardé vice- Premier- ministre en charge de l’Habitat. Oubliant ou feignant d’oublier qu’il tombait là sur un os dur, exemple pour exemple : les mouvements des occupants des cités d’Angondjé et de Bikélé. Avait- il prit la mesure de la chose ? Pas si sûr ! Lui, « intellectuel » comme il s’en vantait, n’a-t-il pas su qu’il existait « la solidarité gouvernementale » ? Et que pour cela, il fallait se taire et s’en mettre, comme l’ont compris les autres, plein les poches. Que croyait- il faire dans un gouvernement où son parti n’était représenté que par lui seul ? A quel miracle rêvait- il ? Tant que le Gabon reste aux mains de ceux qu’il dit combattre et dont il n’empruntera jamais le chemin, ce pourquoi il s’oppose à eux.

Bruno…aime-t-il le Gabon ?

Cette question mérite d’être posée non seulement à tous ceux qui sont aux affaires, mais aussi à ceux qui ont servi le pays depuis les indépendances, auprès de Léon Mba et d’Omar Bongo Ondimba, à ceux qui le servent maintenant et bien sûr aux populations qui semblent trop vite se dédouaner, alors qu’elles portent en elles les germes de la destruction. Mais comme le cas qui nous intéresse aujourd’hui est Bruno Ben Moubamba, penchons- nous exclusivement sur celui-ci. Pour commencer par dire que ses ambitions, s’il en avait, n’ont pas été atteintes, pas par la faute d’autrui, bien que « l’enfer soit les autres », et que ses états de service se limiteront au déguerpissement de quelques compatriotes qui lui en voudront toute leur vie et se moquent actuellement royalement de lui. Comment n’a-t-il pas réfléchi à la manière dont un département ministériel doit être géré, lui, qui a eu pour habitude de se réclamer d’une certaine orthodoxie ? Ne savait- il pas que ses collaborateurs connaissaient mieux que lui le département et que pour cela travailler en étroite collaboration avec eux au lieu de les combattre au point de les démissionner, était plus qu’impérieux si jamais l’idée qu’il caressait était celle, comme il le clamait haut et fort, d’offrir un toit à chaque Gabonais pour répondre au vœu cher au président Ali Bongo Ondimba qui promettait en 2009, 5000 logements par an aux Gabonais et continue de déclarer « je ne serais heureux que lorsque chaque Gabonais sera heureux » ? S’il obéissait à une idéologie, ne fallait-il pas qu’il la rende publique et qu’il la pratique, plutôt que de fondre comme beurre au soleil dans un conglomérat auquel le porte- parole de la majorité, Guy- Christian Mavioga, demande de se déterminer, en d’autres termes d’affirmer clairement son appartenance au parti du président de la République. Pour, avec lui, défendre les idéaux de dialogue, de tolérance et de paix si chers à feu Omar Bongo Ondimba. Si Bruno Ben Moubamba aimait le Gabon, il aurait décliné l’offre de faire partie du gouvernement dont il disait combattre les orientations, si l’on en croit ses propres propos. Car, a-t-il toujours avancé, il est l’homme qui ne rêve que de sortir les Gabonais des « mapanes ». Il aurait gagné à se taire dans le contexte actuel et à penser son avenir politique si tant est qu’il croit comme beaucoup d’autres compatriotes à l’alternance qui ne viendra que lorsque la majorité regardera, comme cela s’est déjà vu au Sénégal, au Burkina Faso, en Gambie, pour ne citer que ces exemples, du même côté, dans la même direction allions- nous dire. Pensait- il qu’en allant au gouvernement, il opérerait des miracles au point de s’attirer à lui seul la sympathie des Gabonais ? Qu’il retourne à ses chères études, au besoin qu’il aille en hibernation, ce qui lui permettrait de se refaire une santé, de suivre lentement, mais sûrement le mouvement de l’histoire et d’enfin se déterminer par rapport à l’avenir, à son avenir à lui, mais peut- être pas à celui du Gabon avec lequel la relation restera, jusqu’à preuve du contraire, le « je t’aime, moi non plus »

Dounguenzolou
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