C’est en direct à la télévision publique que le Premier ministre Emmanuel Issoze Ngondet a mis fin aux fonctions de Bruno Ben Moubamba (photo), ministre d’Etat de l’Habitat, de l’Urbanisme et de la Ville, le 7 septembre 2017.
Ce limogeage intervient après que ce membre du gouvernement a critiqué le chef du gouvernement et plusieurs de ses collègues, à plusieurs reprises, sur sa page Facebook, tout au long de ces deux dernières semaines, non sans prendre à partie certains coordonnateurs de projets gouvernementaux.
Ce qui a amené le Premier ministre à préciser que l’action gouvernementale est adossée à la solidarité. «(…) chaque ministre est solidaire des décisions prises par le gouvernement et les assume », a-t-il indiqué.
Au-delà de la solidarité, il y a le «devoir de responsabilité qui les oblige au sens élevé de l’Etat et, par conséquent, au devoir de réserve et du secret des délibérations auxquelles ils prennent part à l’occasion de l’exercice de leurs fonctions. (…) et le respect de la hiérarchie».
Pour Emmanuel Issoze Ngondet, le gouvernement étant la haute instance de gestion du pays autour du président de la République, celui-ci ne saurait se transformer en «un forum au sein duquel chaque individu fait valoir ses propres intérêts».
C’est donc face à ce chapelet de fautes mises à la charge de Bruno Ben Moubamba, que le chef du gouvernement a proposé son remplacement par Josué Mbadinga Mbadinga.
Ce dernier est un sénateur de la province de la Nyanga, sud du Gabon.
Quelques heures après son limogeage, Bruno Ben Moubamba a réagi sur sa page Facebook. «J’ai donc été démis de mes fonctions de ministre de l’Habitat par le Premier ministre et j’en prends acte. Je reprends mon ‘’combat politique’’ là où je l’avais laissé avant de soutenir le ‘’candidat’’ président en août 2016. Je me suis exprimé en conscience face au dépouillement de mes prérogatives et je suis heureux d’avoir servi la République pendant plus d’un an», a-t-il lâché.