Réduire le nombre d’élus de la chambre haute du Parlement fait partie des résolutions du dialogue politique d’Angondjé devant être traduites en textes de loi, au cours de cette session.
Ainsi, à son ouverture, la présidente de cette institution constitutionnelle, Lucie Milebou Aubusson (photo), n’est pas allée du dos de la cuiller pour démontrer toute l’importance que cette chambre doit jouer dans l’histoire démocratique du Gabon.
«L’une des recommandations des assises du dialogue d’Angondjé est en effet de réduire le nombre de parlementaires siégeant uniquement au Sénat(…)Mais elle ne saurait être travestie par un petit nombre sous le prétexte fallacieux de faire comme d’autres pays, pour des raisons d’économie et non de démocratie», lance-t-elle.
Cette session qui, pour Lucie Milebou Aubusson, restera à jamais gravée dans l’histoire du Gabon et en particulier celle du jeune Parlement gabonais, est déterminante pour le destin du Sénat. Une posture qui annonce la vigueur des débats lors des travaux en commission.
«Le Sénat doit conforter son rôle institutionnel de représentant de collectivités», souligne la présidente qui, s’adressant à ses collègues, précise que «nous sommes les élus des élus». C’est d’ailleurs au nom de la démocratie, que «certaines nations qui avaient cru bon de supprimer le Sénat, reviennent sur leurs décisions», fait-elle observer à l’assemblée des sénateurs.