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Gouvernement : Nouvelle sortie de Bruno Ben Moubamba
Publié le vendredi 8 septembre 2017  |  Gabon Review
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© 20minutes.fr par DR
Le Vice-Premier Ministre, Ministre de l`Urbanisme, de l`Habitat social et du Logement reçu par le Président de la République de Côte d’Ivoire
Mardi 25 juillet 2017. Abidjan, Présidence. Le Président de la République de Côte d’Ivoire , S.E.M. Alassane OUATTARA, s’est entretenu avec le Vice-Premier Ministre, Ministre du l’Urbanisme, de l’Habitat social et du Logement, M. Bruno Ben MOUBAMBA (photo).
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Moins de trois semaines après le remaniement ministériel, le gouvernement Issoze Ngondet donne déjà de nouveaux signes de fébrilité. Après la démission d’un ministre en catimini, le nouveau coup de gueule du ministre de l’Habitant et de l’Urbanisme, Bruno Ben Moubamba, lézarde la solidarité gouvernementale.

Dix-huit. C’est exactement le nombre de jours qu’auront mis et tenues la cohésion et l’unité au sein du gouvernement remanié du Premier ministre, Emmanuel Issoze Ngondet. Le 6 septembre 2017, le nouveau coup de massue asséné à cette cohésion portait l’estampille du ministre d’Etat, ministre de l’Habitant et de l’Urbanisme, Bruno Ben Moubamba. Coutumier du fait, l’ancien vice-Premier ministre (VPM), rétrogradé au rang de ministre d’Etat, le 21 août dernier, a de nouveau utilisé sa page du réseau social Facebook pour exprimer ses désaccords dans cette équipe gouvernementale.

Bruno Ben Moubamba s’en prend vertement, dans son post, à la Primature qui l’empêcherait de réaliser son projet relatif à la mise œuvre du «Nouvel ordre urbanistique» national. «On ne peut pas être coordonnateur d’on ne sait quel Plan, m’obliger à transférer des actifs d’une société d’État contre ma volonté, militer pour ma sortie du gouvernement Issozet 1 avec des complices de haut niveau du Gouvernement et d’une certaine opposition, tenter de me tuer à tous les niveaux, faire échouer l’ordonnance 002 sur l’urbanisme au Parlement, vouloir récupérer les Affaires foncières via la Primature pour se faire de l’argent au détriment de l’Ordre urbanistique … et dire qu’on fait dans l’altruisme ou le patriotisme», a-t-il écrit.

Visiblement, au-delà des autres membres du gouvernement et de hauts cadres de l’administration qu’il met en cause et dénonce, il s’en prend désormais à son chef, le Premier ministre, chef du gouvernement, Emmanuel Issoze Ngondet. «Quand on est chef d’un gouvernement, il y a des choses qu’on n’a pas le droit de faire pour régler les comptes à des ministres qu’on n’aime pas», a déclaré Bruno Ben Moubamba.

Il estime que les «affaires foncières» sont de son ressort et s’il fallait qu’il en soit autrement, il demande à changer la Loi. «Les affaires foncières, c’est moi. Sinon il faut d’abord changer la Loi», a-t-il écrit. S’il assure assumer ses propos, l’ancien VPM dénonce également l’ambition de vouloir le faire partir du gouvernement en l’humiliant. «N’utilisez pas des moyens déloyaux et illégaux. Je commence à en avoir assez de ces méthodes… Je ne suis pas venu au gouvernement pour vous servir de punching-ball», a-t-il fulminé, précisant qu’il «ne respecte que les gens qui le respectent».

La cohésion au sein du gouvernement est effleurée par celui qui se réclame héritier politique de Pierre Mamboundou et André Mba Obame. Dans ce sens, il relève que «la solidarité est pour tout le monde» dans une équipe gouvernementale.

Avec cette nouvelle sortie, Bruno Ben Moubamba défraye assurément la chronique. Mais, l’opinion et les commentateurs de ses postes en viennent désormais à se demander «pourquoi il préfère saper l’unité de cette équipe qui peine à trouver des solutions aux problèmes des Gabonais». «Un ministre, ça démissionne ou ça ferme sa gueule», a rappelé un employé d’une agence des Nations unies à Libreville, citant des propos attribués à l’ancien ministre français, Jean Pierre Chevènement.

Autrement dit, comme de nombreux Gabonais, il invite l’ancien VPM à manifester son désaccord en démissionnant au lieu de «se répandre sur les réseaux sociaux». Pour beaucoup, celui qu’on appelle trivialement BBM, avec ses 0,53 % de voix à la présidentielle, et qui lui ont permis d’intégrer le gouvernement, il «n’a que ce qu’il mérite». «Au lieu de s’occuper des vrais problèmes, il cherche déjà le moyen de justifier son échec», a commenté un internaute.
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