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Nomination de Pierre Claver Maganga Moussavou : récompense ou suicide politique ?
Publié le mercredi 6 septembre 2017  |  Gaboneco
Vice-présidence
© Autre presse par DR
Vice-présidence de la République: Pierre-Claver Maganga Moussavou a prêté serment
Pierre Claver Maganga Moussavou a été investi jeudi 24 Août officiellement Vice-Président de la République par le chef de l’Etat, Ali Bongo Ondimba qui a reçu son serment en présence des membres de la Cour constitutionnelle.
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Après un premier septennat sans Vice-président de la République, Ali Bongo Ondimba, au pouvoir a confié le 21 août denier le poste, jusque là vaquant, à Pierre Claver Maganga Moussavou. Une décision découlant des accords du récent Dialogue national. Cette nomination va-t-elle impacter le microcosme politique gabonais en ébullition depuis la dernière élection présidentielle ? Permettra-t-elle la sortie de crise postélectorale ?

« Je jure de respecter la Constitution et l’état de droit, de remplir consciencieusement les devoirs de ma charge dans le strict respect de ses obligations de loyauté et de confidentialité à l’égard du chef de l’Etat », voici la formule consacrée et prononcée par le président du Parti Social Démocrate, PSD, Pierre Claver Maganga Moussavou, devant les 9 sages de la Cour Constitutionnelle, le 24 août 2017, conformément à l’article 14 de la Constitution.

L’intéressé succède ainsi Didjob Divungi Di Ndinge, Président de l’Alliance démocratique et républicaine (ADERE), du moins la branche ancrée dans l’opposition. Une victoire du nouveau promu dont « l’animosité » pour son prédécesseur est un secret de polichinelle. Et pour cause une guerre d’ego, mais surtout la conquête du leadership de Mouila a toujours été perceptible entre les deux hommes, pourtant originaires de la même province, la Ngounié.

Le prix du Dialogue national

Bien que la nomination à ce poste relève du pouvoir discrétionnaire du Chef de l’Etat, n’empêche que la participation au dialogue national de l’édile de Mouila a fortement joué en sa faveur. Ce dernier a été, avec René Ndemezo’o Obiang, lors de la grand’messe d’Agondjé, nommé co-président pour le compte de l’opposition. Un rendez-vous boudé par la frange de l’opposition dite radicale dont la Coalition pour la Nouvelle République, conduite par Jean Ping, candidat malheureux à la dernière présidentielle qui continue de revendiquer sa victoire au scrutin présidentiel d’août 2017.

Pendant la phase politique du Dialogue national, la question de la vacance du poste de Vice-président de la République avait été débattue par les panélistes. « Chose promise, chose faite », un peu plus de 3 mois après la tenue du dialogue, Ali Bongo Ondimba a consenti à désigner son second, en la personne de Pierre Claver Maganga Moussavou.

Récompense ou mort politique ?

Connu pour ses sempiternelles et monumentales diatribes, Maganaga Moussavou acceptera-t-il de rester dans ses petits souliers ? Peut-être que oui, au regard des charges qui pèsent désormais sur lui. Probablement que non ! Ne dit-on pas qu’ « à beau chasser le naturel, il revient au galop ». Pour sa part, le nouveau Vice-président de la République a confié à nos confrères de Jeune Afrique qu’il « souhaite avant tout être un collaborateur loyal du Président de la République ». C’est donc clair que l’édile de Mouila ne pourra plus regarder de très haut, Ali Bongo Ondimba qu’il a traité de tous les noms d’oiseaux, notamment pendant les dernières joutes électorales.

Cela est d’autant plus vrai que le poste de Vice-président de la République ne confère aucune autonomie et véritable marge de manœuvre. D’ailleurs, sur la question, la loi fondamentale ne souffre d’aucune ambiguïté. Son article 14 stipule que « Le Vice-président de la République supplée le Président de la République dans les fonctions que celui-ci lui délègue ». Au-delà des honneurs et autres avantages liés à la fonction, Manganga Moussavou pourra-t-il encore exister sur le plan politique ? La collaboration avec Ali Bongo Ondimba se passera-t-elle sans heurts ? Va-t-elle contribuer à la sortie de crise postélectorale ? Seul l’avenir le dira…

Yannick Franz IGOHO
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