Tous les leaders politiques membres de la Coalition pour la nouvelle République que dirige Jean Ping, sont interdits de sortir du territoire gabonais. C’est ce qu’a indiqué le ministre de l’Intérieur à la presse locale samedi dernier.
La décision a été prise alors que plusieurs personnalités se trouvaient à l’aéroport international de Libreville pour effecteur des déplacements vers l’étranger.
C’est une «réponse du berger à la bergère», estiment les autorités. En effet, le 18 août dernier, au lendemain de la fête nationale, Jean Ping lançait à ses partisans : «Je ne vous retiens plus (…) Je vous enjoins d’organiser, dès aujourd’hui et sans limite, jusqu’au départ des putschistes, toute manifestation civique.»
Pour le ministre de l’Intérieur, Lambert Noël Matha (photo), il s’agit «des propos séditieux, des propos d’une extrême gravité» du candidat malheureux à la présidentielle qui appelait «au trouble à l’ordre public, à l’insurrection, à la rébellion et à la guerre civile». Ce qui, martèle le ministre, «n’est pas tolérable dans un Etat de droit».
D’après les autorités, cette «mesure administrative provisoire» vise les responsables des partis politiques et personnalités réunies au sein de la Coalition pour la nouvelle République dirigée par Jean Ping.