Les députés et les sénateurs devront traduire en textes législatifs certaines recommandations émises lors du dialogue politique au sujet de l’organisation des élections pour préparer l’échéance fixée au plus tard en avril prochain.
Au Gabon, l’échéance électorale la plus proche est l’organisation des élections législatives. Après deux reports sollicités par le gouvernement auprès de la Cour constitutionnelle, ces élections doivent se tenir au plus tard en fin avril 2018. D’où le caractère impérieux que la session parlementaire démarrée le 4 septembre 2017 puisse entériner certaines recommandations du dialogue politique tenu entre avril et mai 2017.
S’agissant des élections, des réformes avaient été proposées pour le redécoupage des circonscriptions, la révision du Code électoral, la redéfinition du rôle et des missions des instances en charge de l’organisation des élections politiques, la révision du fichier électoral, etc. Autant de points que l’Assemblée nationale et le Sénat, en collaboration avec le gouvernement, doivent aborder pour mettre en œuvre les différentes réformes proposées.
La question est cruciale dans un contexte où les questions politiques stigmatisent souvent l’opinion publique, conduisant parfois à des dérives. A travers ses élus, le pays doit donc créer un environnement législatif serein, qui rassurera davantage autant les acteurs politiques que les populations. Et le prochain galop d’essai n’est autre que cette échéance des élections législatives, qui doivent être organisées.
Le gouvernement, qui en général présente des projets de lois aux parlementaires, devrait par conséquent se départir de certaines lourdeurs pour initier l’adoption des lois qui assurent une meilleure tenue des élections que par le passé. Autant le dire, cette session est pour lui la dernière chance de rassurer le peuple que les gouvernants gabonais veulent vraiment faire évoluer la vie politique dans leur pays.