En retrouvant leurs fauteuils au palais Léon Mba, députés et sénateurs auront deux principaux challenges à relever au cours de la dernière session de l’année : valider le budget 2018 et implémenter des réformes politiques.
Lundi 4 septembre 2017, les députés et les sénateurs ont retrouvé l’Hémicycle du Palais Léon Mba de Libreville, après trois mois de vacances. La rentrée parlementaire a été marquée par une cérémonie solennelle dont la principale articulation était le discours de rentrée de Richard Auguste Obouviet, président de l’Assemblée nationale, en présence de ses collègues et du gouvernement conduit par Emmanuel Issoze Ngondet.
Comme d’habitude, cette session parlementaire est principalement consacrée à l’examen du projet de loi de Finances 2018 qui détermine le budget après que les députés et les sénateurs l’aient examinée et approuvée. C’est donc dire que cette session parlementaire se déroule dans un contexte particulier pour le Gabon, marquée par une crise économique qui pousse le pays à revoir sa politique budgétaire.
Cadrage avec le Plan de relance économique
Il faudra également vérifier que ladite loi de Finances cadre avec les objectifs du Plan de relance économique 2017-2019 qui vont de l’atteinte d’un taux de croissance supérieur à 5% à la création de milliers d’emplois, en passant par la réduction du déficit public à moins de 3%, la réduction de la dette publique à moins de 40% du Pib, et l’atteinte d’une balance de paiements excédentaire.
A ce sujet, le président de l’Assemblée nationale a annoncé que l’Etat gabonais « devra faire mieux avec moins ». Il entend par là que le gouvernement accorde des priorités aux investissements porteurs de croissance ; pilote de manière rationnelle les ressources publiques ; identifie les pistes permettant de construire à moindre coût des infrastructures sociales de base (routes, écoles, centres de santé, adduction d’eau, électrification, habitat social, etc.) ; et conduise une politique prudente d’endettement publique sans annihiler les ambitions de développement du pays.
Questions politiques urgentes
Les élus du peuple gabonais devraient aussi se pencher sur des questions politiques extrêmement urgentes. Il s’agit en l’occurrence d’analyser les Actes du dialogue politique national organisé en avril et mai 2017 à Libreville sous l’égide du président Ali Bongo Ondimba. On se souvient que lesdits travaux avaient donné lieu à des résolutions et des recommandations concernant une pléthore de réformes qui auront, in fine, un remodelage de l’espace politique et démocratique gabonais.
Ces réformes portaient par exemple sur les institutions et la consolidation de l’Etat de droit démocratique, un segment qui avait connu des modifications non moins importantes dans la Constitution. S’agissant de l’organisation des élections, elle avait été réformée en de nombreux points et les parlementaires devraient s’y pencher pour voir lesquels implémenter avant les élections législatives qui doivent se tenir plus tard en avril 2018.