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Cumul des postes : L’obstination de Maganga Moussavou
Publié le lundi 4 septembre 2017  |  Gabon Review
Les
© Autre presse par DR
Les membres du gouvernement Issoze Ngondet II
Composé de 38 membres dont 9 ministres d’Etat, 16 ministres et 13 ministres délégués. Photo: Biendi MAGANGA MOUSSAVOU, ministre des petites et moyennes entreprises, de l’entreprenariat national et de l’insertion des jeunes.
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Nommé au poste de Vice-président de la République, le 21 août dernier, le président du Parti social-démocrate a été célébré par ses militants, le 31 août 2017, au siège de sa formation politique à Libreville. L’occasion pour le natif de Mouila de justifier son choix, de faire allégeance au président Ali Bongo et de réaffirmer le cumul de postes qu’il annonçait deux semaines plutôt dans la Ngounié.

À la manière du Candide de Voltaire préconisant de cultiver son jardin, le tout nouveau Vice-président de la République, fêté par les militants de son parti, le 31 août dernier, a déclaré vouloir continuer à «cultiver sa terre». Une manière d’indiquer que sa fonction nouvelle, qu’il entend cumuler avec celle de maire de Mouila, ne prendra le pas sur ses habitudes et particulièrement sur le temps consacré à son ranch situé dans le sud du pays. Il n’entend pas, effet, être un vice-président dérangeant avec gyrophares et sirènes.

Non-cumul des salaires, mais cumul des fonctions

Lors d’un séjour, il y a deux week-ends, dans la ville dont il est le premier représentant depuis janvier 2014, le nouveau vice-président de la République avait déjà fait part aux populations de son intention de rester maire de Mouila, en renonçant toutefois à son salaire d’édile. Il reste que sa décision est contraire aux dispositions constitutionnelles qui consacrent non pas le non-cumul des salaires, mais le non-cumul des fonctions pour un membre de l’Exécutif.

Élu maire de Mouila en janvier 2014, après les élections municipales de décembre 2013, Pierre-Claver Maganga Moussavou, 66 ans, Vice-président de la République depuis le 21 août dernier, a donc décidé de conserver ses fonctions de chef d’exécutif d’un conseil local. Il affirme toutefois qu’il va renoncer à son indemnité municipale mensuelle : 1.205.000 francs CFA. «Ces émoluments vont permettre, indique-t-il, de recruter quatre techniciens, à savoir un chargé des questions de l’environnement, un juriste, un chargé des questions financières et un technicien des ponts et chaussées». Le leader du Parti social-démocrate (PSD) refuse ainsi de se soumettre aux exigences constitutionnelles qui disposent, selon l’article 14b de la Loi fondamentale, que «les fonctions de vice-président de la République sont incompatibles avec l’exercice de toute autre fonction publique et activité privée à caractère lucratif». Un souci de plus en perspective pour le président Ali Bongo qui fait déjà face à la «démission-renonciation» d’Irène Patricia Boussamba ?

Dans les mêmes conditions, Divungi avait démissionné

Dans le passé, en mai 1997, Didjob Divungi di Ndinge, alors député-maire de la même ville de Mouila, avait été nommé au (même) poste de vice-président de la République. L’ancien patron de la SEEG avait, lui, renoncé à ses deux mandats électifs (député et maire). Il n’avait pas seulement renoncé aux salaires que lui procuraient ces deux fonctions, mais aussi aux deux mandats tout court. Répondant, en juin 1997, à la question d’un journaliste sur cette situation, Didjob Divungi di Ndinge avait affirmé : «On peut garder un ancrage local, sans être maire ou député, il suffit d’être un homme ouvert et proche des populations».

Le poste de maire étant une fonction publique, le nouveau vice-président de la République, deuxième tête de proue de l’Exécutif (tout de même !) ne pourrait pas continuer à exercer cette fonction. «Aussi longtemps qu’il sera vice-président», Pierre-Claver Maganga Moussavou ne peut cumuler cette fonction avec celle de maire. C’est ce que dit la loi. Il ne l’a peut-être pas suffisamment lue», ironise un conseiller municipal PDG de la localité qui espère la tenue rapide d’un conseil municipal extraordinaire.

Famille et suprématie du PSD à Mouila

Majoritaire dans le chef-lieu du département de la Douya-Onoye où il dispose de l’Hôtel de ville et des deux arrondissements, le PSD doit pouvoir se choisir un nouvel édile pour les quinze derniers mois du mandat actuel qui court, en principe, jusqu’en décembre 2018. Gildas Boussamba, maire du 1er arrondissement, ou Jean-Marcel Ikapitte, maire du 2ème, ou encore un des deux adjoints de l’Hôtel de ville, peuvent solliciter les votes de leurs «co-religionnaires» dans la majorité municipale pour le poste de maire de la ville.

A Mouila, certains observateurs disent ne pas comprendre la posture de Pierre-Claver Maganga Moussavou. Son parti est majoritaire et ne peut nullement craindre un renversement des cartes. Ses contempteurs, eux, croient savoir que le nouveau vice-président de la République a adopté cette posture, parce que, «dans sa famille, il n’a pas trouvé de personne disponible pour le poste : son épouse est députée, son fils aîné est ministre, sa fille, elle, n’est pas conseiller municipal. Alors, il veut rester maire».
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