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Négociations : Vers une nouvelle trêve sociale au Gabon
Publié le samedi 2 septembre 2017  |  gabonnouvellevision
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Le gouvernement a décidé d’engager des discussions avec les représentants syndicaux de tous les secteurs d’activités pour un arrêt momentané des mouvements sociaux, le temps qu’il s’active à satisfaire l’ensemble des sollicitations des travailleurs.

Lors du conseil des ministres tenu à Libreville le vendredi 25 août 2017, le président de la République gabonaise, Ali Bongo Ondimba, a demandé au gouvernement remanié trois jours avant « d’engager les discussions avec les partenaires sociaux, en vue de la conclusion d’une trêve sociale ».

Ces négociations, a-t-on appris de source gouvernementale, sont en cours d’engagement afin d’obtenir au plus vite cette trêve. La prescription du président Ali Bongo vient soutenir son vœu émis une semaine plutôt, dans son adresse à la nation à l’occasion de la fête de l’Indépendance, lorsqu’il estimait qu’il faut « passer à l’essentiel ».

Ce n’est pas la première fois que le pays tente d’apaiser le climat social en dialoguant avec toutes les composantes concernées au premier chef. En septembre 2003, par l’entreprise de Jean François Ntoutoume Emane qui était alors Premier ministre, le gouvernement avait obtenu une trêve sociale de trois ans avec les principales centrales syndicales et le patronat.

Le gouvernement s’était notamment engagé à réduire le train de vie de l’Etat. La mesure la plus spectaculaire avait été l’augmentation du SMIG de 40 000 FCFA à 80 000 FCFA. En mai 2009, une deuxième trêve sociale est observée, cette fois par le Premier ministre Jean Eyeghe Ndong. Elle dura 30 mois, sans les enseignants qui avaient refusé de signer le document.

Pour ce qui s’apparente à une « Saison 2 » de la trêve sociale au Gabon sous Ali Bongo, les raisons de sa recherche sont évidentes. Les multiples grèves organisées ces deux dernières années – avec une accentuation depuis 10 mois – ont eu des impacts négatifs sur les plans social et économique. Dans le seul secteur de l’éducation, la conséquence a été que les élèves n’ont pas eu droit à plus de cinq mois cumulés de cours.

L’économie, déjà mal en point, a accusé le contrecoup des nombreux mouvements d’humeurs orchestrés par les syndicats du secteur pétrolier qui reste encore le principal poumon économique. Les agents des régies financières (Impôts, douanes, trésor, hydrocarbures) ont mené des arrêts de travail qui ont plombé le recouvrement des recettes…Les exemples sont nombreux.

Au moment où l’Etat implémente le Plan de relance économique (PRE) avec l’appui du Fonds monétaire international et d’autres partenaires au développement, le gouvernement a besoin de cette trêve pour travailler sereinement, de se concentrer sur l’essentiel qui réside, pour l’heure à la sortie de crise qui mine les efforts de développement du pays.

Pour y parvenir, le gouvernement aura immanquablement d’avoir à discuter avec certaines formations syndicales qui mènent généralement la cadence des mouvements sociaux. Outre les radicaux comme Dynamique unitaire (DU), on comptera parmi les formations syndicales susceptibles de signer cette trêve le SENA (Syndicat national de l’éducation nationale), le SYNAPS (Syndicat des personnels de santé), la FESENA (Fédération syndicale de l’éducation nationale), Le syndicat des magistrats et des greffiers.

L’on devrait également retrouver à la table des négociations les syndicats représentant les agents des régies financières, ceux de la communication, ainsi que des Pme. Sans oublier ceux du secteur privé, notamment l’Organisation nationale des employés du secteur pétrolier (ONEP).
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