De plus en plus appelés à cotiser pour le fonctionnement voire la survie de l’Etat, au moment où le pays est secoué par une crise socio-économique, les ménages gabonais pourraient d’ici les prochaines années subir une « pression fiscale » comme en France.
La question de l’impôt, taxes et autres redevances fiscales des particuliers assujettis à l’Impôt sur les revenus des personnes physique (IRPP) commencent à prendre forme au Gabon. Une mesure qui va être appliquée au plus fort de l’actuelle crise économique. De la déclaration de patrimoine, aux prélèvements existants inhérents aux cotisations sociales reversées chaque mois à la Caisse nationale de sécurité sociale (CNSS), la Caisse nationale d’assurance maladie et de garantie sociale (CMAGS) et autres. Les Gabonais seront appelés à casquer plus. Un « changement de paradigme » dans le domaine du foncier, de l’immobilier.
Aujourd’hui s’ajoute la redevance audiovisuelle. Inscrite dans le récent Code de la Communication et calquée sur le modèle français pour financer la survie des médias publics alors que l’émancipation de ces médias vis-à-vis de la vie politico-économique et sociale est sujette à caution dans une société qui se veut démocratique. Demeure alors en suspens, la question des modalités de son paiement. Toutefois, ces réformes peu vulgarisées et qui surprendront certainement plus d’un gabonais « exige de chacun des efforts et du don de soi ». Mais contrairement au modèle français, le Gabon devrait avant tout fournir des efforts de développement pour faire accepter ces nouvelles méthodes de financement de l’économie.
Le Gabon distancé par la France
Les taxes liées au domaine foncier ou à celle de l’audiovisuelle sont tributaires soit des garanties ou des efforts de développement. A la différence de la France où l’embellie de développement urbain justifie à juste titre, le prélèvement par les autorités d’une bagatelle des taxes, les efforts à fournir sont considérables tant dans le domaine des infrastructures traditionnelles et de base comme les voies de communication, l’accès à l’eau et l’électricité, aux soins de santé et à l’éducation que dans celui des télécommunications. Le Gabon connaît à certains endroits un effort d’urbanisation et une pénétration importante des TIC mais la question des contenus des médias publics soumis à la consommation locale tout comme d’ailleurs, l’environnement dans lequel évolue les professionnels de la communication reste un sujet tabou.