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Cinéma : sortie de « Martha la 7e épouse », le nouveau film de Melchy Obiang
Publié le mercredi 30 aout 2017  |  Gaboneco
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Le cinéma gabonais s’enrichit d’une nouvelle production de deux heures, avec la sortie officielle ce mercredi 30 août, du long métrage intitulé « Martha la 7e épouse » du réalisateur Melchy Obiang. Le film qui met l’accent sur les violences faites aux femmes sera traduit dans plusieurs langues vernaculaires du Gabon et en anglais pour faciliter sa promotion à l’international. Le réalisateur gabonais explique dans cette interview, l’intérêt de son film.

Ge : C’est aujourd’hui, (Ndlr : mercredi 30 août 2017), la sortie officielle de votre 7e film intitulé « Martha la 7e épouse » de quoi parle votre nouvelle production ?

Melchy Obiang (MO) : Le film parle d’une jeune fille qui sera la 7e épouse d’un homme. La fille est emmenée dans ce mariage de force, à travers une union qui va faire couler beaucoup d’encre et de salive. Les parents de la fille dans le passé ont passé un accord qui va finalement rattraper la jeune fille qui vient d’obtenir son examen et souhaite continuer ses études. La problématique des violences faites aux femmes est soulignée dans ce film. C’est un film à travers lequel nous attirons l’attention des familles sur ce phénomène. Chacun doit lutter contre cela. La femme est le socle de la famille et la famille est le socle de toutes les sociétés. Lorsque la femme est victime de violences elle est fragilisée et ne peut pas s’épanouir et une femme qui ne s’épanouit pas, c’est la société qui prend un coup et évolue avec des contorsions. Donc la sortie officielle, c’est ce mercredi à l’occasion d’une soirée VIP d’avant-première. Demain Jeudi 31 août, ce sera la première projection publique au Ministère de l’Economie.

Ge : Où a été tourné le film ?

MO : « Martha la 7e épouse » a été tourné entre les villes de Lambaréné et Fougamou, précisément dans les villages Paga et Kery. Il faut dire qu’au niveau des studios Montparnasse, nous aimons la nature. C’est pour cela que nous affectionnons les tournages de films en zone rurale. Dans cet environnement, on retrouve l’amour pour le Gabon profond. C’est tellement exotique et reposant ! Il faut valoriser ces endroits là où on retrouve l’authenticité de nos valeurs et autres richesses culturelles et naturelles qui se perdent en ville.Il faut valoriser ces milieux à travers des petites histoires bien de chez nous. Le but est de rappeler que nous venons de quelque part et il faut savoir y retourner.

Ge : Le film a mobilisé combien de temps et d’acteurs ?

MO : Le tournage nous a pris 6 semaines, c’était un staff de 38 personnes réparties entre acteurs et techniciens.

Ge : Quel est le plan de promotion ?

MO : Nous allons à travers une caravane faire la promotion de ce film, grâce à l’apport du Ministère de la Culture. Nous irons à l’intérieur du pays. C’est un film avec un message fort. Voici pourquoi un maximum de personnes doit suivre le film. A l’international, nous avons déjà prévu une projection en Afrique du Sud et au Ghana. Mais nous travaillons pour aller dans d’autres pays comme de coutume. Autant nous allons nous déployer sur le territoire gabonais, autant nous allons le faire à l’international. Ce film traite d’un problème qui a une dimension internationale et sera traduit en anglais comme dans certaines langues vernaculaires du Gabon. Dans les milieux reculés les familles sont très vulnérables. Beaucoup ne savent pas à qui s’adresser devant les cas de violences faites aux femmes. Le film vient aider la société à savoir réagir face à de tels actes. Le film vient aider les populations.

Ge : A quand le début de la traduction du film en langues vernaculaires ?

MO : En réalité nous sommes déjà dessus. J’ai contacté le Ministère de la Culture et des linguistes. On attend le fruit de leur travail.

Ge : Est-ce que vous ne sentez pas la nécessité de la création d’une école de cinéma au Gabon ?

MO : Absolument ! Il en faut. Les gens s’intéressent, mais sont très vite découragés. En plus il faut donner les rudiments aux acteurs pour professionnaliser notre cinéma. A côté de cela, il faut des salles. Je salue donc l’initiative du gouvernement qui promet de construire des salles. Nous étions en audience avec le Ministre de la Culture qui nous a donné des assurances dans ce sens. Plusieurs films sont dans les tiroirs, il faut construise des salles. Au fur et à mesure que nous allons regarder nos films les jeunes pourront s’inspirer et pour eux, accéder à l’école ce sera juste pour se perfectionner.

Ge : Feu Philipe Mory a été l’un des pionniers du cinéma africain, ne mérite-t-il pas un film ?

MO : C’est un de mes projets. Il le mérite, je suis dessus. C’est un monument du cinéma africain. Il a tant donné au 7e art. Il reste une lumière. Nous marchons sur ses traces. Il a inspiré tant de générations.

Propos recueillis par YAO
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