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GABON /SOCIETE : Les régies financières en mode grève générale illimitée
Publié le mercredi 30 aout 2017  |  Gabon News
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© Autre presse par DR
Les régies financières en mode grève générale illimitée
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La Fédération des Syndicats des Régies Financières et des Administrations Assimilées (FESYREFAA) continue d’exprimer son mécontentement. Ces agents des régies financières du Gabon, notamment ceux des Douanes, des Hydrocarbures, des Impôts, du Trésor, Dettes et Économies sont en grève générale illimité depuis plusieurs semaines déjà. Hier lundi comme aujourd’hui mardi 29 août, ils tiennent leur piquet de revendication devant le ministère du Pétrole, voisin de la Primature où Emmanuel Issoze Ngondet est l’actuel locataire.

Plusieurs mois que ça dure. Ils ne veulent pas lâcher prise. Ces agents des régies financières du Gabon ont décidé de déclencher une grève générale illimitée. Ils réclament le paiement de leurs primes et bonus impayés depuis plusieurs mois déjà. Selon un des responsables de ladite fédération : « C’est une grève qui a commencé, il y a une semaine. Le gouvernement et les partenaires sociaux des régies financières ne se sont pas accordés sur l’essentiel. L’essentiel est qu’en 2014 nous avons signé un protocole d’accord. Ce protocole d’accord a mis en place les grilles de paiement de nos bonus et nos primes. Plus de huit mois d’arriérés de primes et de bonus. » Ces pères et mères de familles disent avoir des engagements qu’ils ne peuvent plus honorer faute de paiement de leur dû. Ils disent aussi être lésés et ne sont pas prêts à laisser quoi que ce soit.

Le gouvernement n’a pas tenu à ses promesses. Il a n’a pas tenu parole, disent-ils. La nouvelle fédération déplore le comportement de certains de leurs collègues et surtout de la classe dirigeante du Gabon. « Un groupe des membres de l’intersyndical a été reçu par certaines autorités et a reçu plus de cinquante millions pour détruire le mouvement .Nous sommes allés à la Chambre de Commerce pour mettre en place la Fédération des syndicats des régies financières et des administrations assimilées…Nous avons écrit ; nous ne comprenons pas le mépris avec lequel nos autorités traitent leurs administrés, notamment le gouvernement. On ne peut pas écrire au Premier ministre et ne pas avoir une réponse, on ne peut pas écrire au ministre de la fonction publique qui a la responsabilité de la modernisation de l’Etat et du dialogue social et ne pas avoir une réponse, on ne peut pas écrire au ministre de l’économie et ne pas avoir une réponse… »

Pour les syndicalistes des régies financières, la lutte continue. Ils ne comptent rien lâcher. Tant que le dialogue n’est pas ouvert, affirment ils, les régies financières resteront en grève illimitée. La discussion devra, selon eux, se poursuivre avec le Premier ministre, Chef du gouvernement et son ministre en charge de la modernisation du Dialogue social pour régler définitivement le problème des régies financières. Car pour eux, les ministres du Pétrole, de l’Economie ont échoué. Ils sont disqualifiés pour tenter quoi que ce soit. Même la présence sur les lieux de la grève du Secrétaire général et le directeur général du ministère du Pétrole nouvellement nommé n’a pas pu persuader les grévistes à arrêter leur mouvement.

Ce énième malaise social dans le secteur des régies financière est la preuve que la crise est une réalité au Gabon et qu’elle sévit avec acuité. Tous les secteurs ou presque, subissent les mêmes galères, parfois pires. La dignité de certains est soumise à rude épreuve. Les foyers se disloquent. La société gabonaise devient parfois la risée des frères expatriés. Pays riche, et peuple qui presque ploie sous le joug de la mendicité. Et certaines autorités, honteusement à leur aise, se réjouissent du malheur de leurs administrés, de la souffrance de leurs populations. Qui a dit que le commerçant se souciait de la provenance de l’argent de son client ?

MATSOMBI
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