Un an après la réélection d'Ali Bongo Odimba à la présidentielle du 27 août et des violences post-électorales inédites, le Gabon reste en position délicate entre un pouvoir qui tente l'ouverture, un opposant qui conteste sa légitimité et une population préoccupée par le ralentissement de l'économie, tout comme le FMI.
Mardi, le camp gouvernemental a redit sa volonté de tourner la page : « Depuis le mois d’août 2016 (…) nous avons fait beaucoup de politique. Je pense qu’il est grand temps de nous recentrer sur l’essentiel », a déclaré le Premier ministre, Emmanuel Issoze Ngondet, en présentant un gouvernement « d’ouverture », le deuxième depuis l’élection.
« Les élections sont derrière nous », ne cesse de répéter le pouvoir depuis l’investiture d’Ali Bongo fin septembre 2016 pour un nouveau mandat de sept ans, après un mois de tensions inédites dans ce pays pétrolier de 1,8 million d’habitants pacifique et relativement prospère.
Le 27 août, quelque 300.000 Gabonais – sur un peu plus de 600.000 inscrits – avaient voté dans le calme pour départager Ali Bongo et Jean Ping, ex-cadre du pouvoir passé à l’opposition.... suite de l'article sur Jeune Afrique