Les contours du Fonds d’investissement africain (FIA) se dessinent à Brazzaville, au Congo, où les pays membres de la Conférence interafricaine de la prévoyance sociale (Cipres) préparent sa mise en oeuvre.
Du 21 au 23 août se tient à Brazzaville au Congo, une rencontre de haut niveau des délégués des Etats membres de la Conférence interafricaine de la prévoyance sociale (Cipres). La rencontre a pour objectif de cerner les objectifs, les modalités et les enjeux, avant la mise en œuvre effective du Fonds d’investissement africain (FIA).
Ce fonds est destiné à rentabiliser et sécuriser les ressources financières des organismes de sécurité sociale des Etats membres de la Conférence interafricaine de la prévoyance sociale (Cipres).
Durant ces deux jours d’échanges, les participants examineront entre autres, le dossier de l’instauration de la couverture maladie dans la zone Cipres, la production des données statistiques, financières et comptables par les organismes de prévoyance sociale des Etats membres. Il sera également abordé le projet de mutualisation du système d’information des organismes de prévoyance sociale, ainsi que la mise en place de la compatibilité analytique.
La rencontre de Brazzaville statuera aussi sur la problématique de l’extension de la protection sociale au secteur informel dans les Etats membres, la cartographie des risques du secteur de la prévoyance sociale et la création d’un cadre juridique commun aux organismes de prévoyance sociale, pour la retraite complémentaire par capitalisation.
Selon le directeur de Cabinet du ministre du Travail et de la sécurité sociale du Congo, «la création du FIA a été perçue et reconnue comme une nécessité en vue de répondre aux répercussions macro-économiques venues ébranler et exacerber les maux qui sévissaient dans la quasi-totalité des organismes de prévoyance sociale», a déclaré Frédéric Manienze.
Pour sa part, le secrétaire exécutif de la Cipres, estime «qu’avec l’aboutissement heureux du FIA, les organismes de prévoyance sociale seront désormais maîtres de leur destin financier et pourront de ce fait, optimiser leurs réserves pour s’inscrire davantage dans la viabilité et la pérennité, au plus grand bonheur de nos populations», a déclaré Innocent Makoumbou.
Créée le 21 septembre 1993 à Abidjan, la Cipres est un organisme intergouvernemental d’harmonisation des législations de prévoyance sociale. Il est constitué de seize Etats membres : le Benin, le Burkina-Faso, le Cameroun, la Centrafrique, le Congo, la Côte d’Ivoire, le Gabon, la Guinée équatoriale, le Madagascar, le Mali, le Niger, la RD Congo, le Sénégal, le Tchad, le Togo et l’Union des Comores.