Le Dialogue Politique n’a pas fini de révéler ses accords tacites et ses secrets, le désormais ancien Secrétaire général du Parti démocratique gabonais (PDG) n’aurait pas démissionné pour rien. Puisque le Conseil national de la communication (CNC) pourrait lui revenir si on s’en tient au jeu des nominations du 21 août dernier.
Ce ne serait un secret pour personne que de rappeler que tous ceux qui ont pris une part active au Dialogue politique d’Agondjé initié par le président gabonais, Ali Bongo seront être remerciés par les gouvernants. Pour certains observateurs politiques, « la démission de Faustin Boukoubi annonce une nomination ! Sinon, comment comprendre ce non-événement politique ?». Une lecture évidemment irrecevable pour ceux qui estimaient jusque-là qu’il y avait crise dans la famille PDG.
En effet, les prises de position sur la place publique de certains militants de ce parti, disant s’exprimer en dehors du label PDG ont laissé entrevoir une certaine crise. Mais en ce temps-là, le Secrétaire général du PDG disait sans trop s’avancer qu’«Ils prétendaient s’exprimer en défendant le président de la République. Si le président de la République, qui nous connaît tous, qui connaît notre passé, qui connaît notre image dans l’opinion et qui sait ce que chacun de nous reflète comme image du régime au sein de l’opinion ; si le Président de la République lui-même est satisfait, je ne peux que… en prendre acte».
En réalité, si on s’en tient à ces propos, il n’y a pas conflit puisque tous défendent le président de leur parti politique qui gère le pays. « Le parti a plusieurs cadres et plusieurs catégories de cadres. Il y en a qui sont plus disciplinés que d’autres. Il y en a qui agissent en fonction de leurs propres intérêts», avait-il déclaré dans une interview accordée à la presse.
Sa récente démission pourrait donc lui donner raison, puisque à en croire certaines indiscrétions, celui qui a été plusieurs fois ministre et député pourrait préparer sa retraite administrative et politique au CNC. En effet, depuis les nominations du 21 août, on a pu constater que les membres du Bureau du Dialogue politique ont déjà été « placés ».
Pour le compte de la Majorité, Emmanuel Issoze Ngondet (Premier ministre, Chef du gouvernement, confirmé) et Faustin Boukoubi (désormais cadre du parti au pouvoir) ; pour le compte de l’Opposition, René Ndemezo’o Obiang (Président du Conseil Economique et Social) et Pierre Claver Maganga Moussavou (Vice-président de la République). Dans cette optique il serait difficile de croire qu’il sera le seul perdant, ou modeste de ce partage des postes.
Il pourrait donc remplacer au CNC, Jean François Ndongou coopté en mars 2014 pour poursuivre lui, le mandat inachevé de Guy Bertrand Mapangou nommé en mai 2012. Nombreux sont ceux qui attendent dans cette institution, l’oiseau rare qui fera enfin les cinq (5) ans de mandature prévus par la Constituions. Et si c’était Faustin Boukoubi?