Ministère des Sports : les dossiers urgents de Mathias Otounga Ossibadjouo

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Publié le mardi 22 aout 2017 | Gabon Nouvelle Vision

© Autre presse par DR
Les membres du gouvernement Issoze Ngondet II
Composé de 38 membres dont 9 ministres d’Etat, 16 ministres et 13 ministres délégués. Photo: Ministre des Sports, du Tourisme et des Loisirs, Mathias Otounga Ossibadjouo

Après sa nomination au département ministériel en charge des sports, Mathias Otounga Ossibadjouo aura la délicate mission de trancher sur des sujets qui divisent plusieurs familles sportives comme le taekwondo, la boxe, le cyclisme, le judo, le tennis de table, et surtout le football.

Pas le temps de souffler. Le nouveau ministre de la Jeunesse et des sports, qui remplace Nicole Asselé (débarquée du gouvernement le 21 août 2017) trouve sur sa table plusieurs dossiers de crises à gérer. Premier dossier important : celui de la gestion du football. Mathias Otounga Ossibadjouo va devoir gérer la révolte qui sourde au sein de la Fédération gabonaise de football (FEGAFOOT) suite à la décision de son prédécesseur de revoir à la baisse le budget généralement alloué à l’équipe nationale à chacune de ses sorties officielles.

Nicole Asselé avait estimé que 500 millions FCFA pour un match étaient bien trop élevés pour le gouvernement, ce que les membres de la fédération contestent jusqu’aujourd’hui, menaçant de ne plus participer aux rencontres internationales. Une situation inquiétante au moment où l’équipe nationale s’apprête à jouer contre la Côte d’Ivoire pour le compte des 3e et 4e journées éliminatoires du Mondial 2018 en Russie, les 2 et 5 septembre prochain. Ce qui fait moins de deux semaines au nouveau ministre pour définitivement régler le problème.

Autre domaine sportif où le ministre des Sports devra rapidement jeter un coup d’œil, c’est le taekwondo. Dans cette discipline, on va d’annulation en annulation de l’assemblée générale élective. La dernière annulation est intervenue au siège même du ministère des Sports, le 19 juillet dernier. Le blocus se situe au niveau de la guéguerre entre les partisans et les adversaires du président sortant Augustin Mouinga Ondeme au sujet de l’application des textes et statuts de la fédération. Là encore, Mathias Otounga Ossibadjouo devra jouer de son autorité pour que les membres de cette fédération s’entendent et passent finalement à l’élection du président, qui n’a pas pu avoir lieu depuis deux ans.

Sur un tout autre plan, le ministre des sports doit frapper de la main sur la table pour régler le problème de la Fédération gabonaise de tennis de table. Elle aussi est sans président. Deux assemblées générales ont déjà été convoquées, sans succès. Le plus grave c’est que la dernière assemblée prévue le 16 août, n’a pas pu se tenir à cause de l’absence du représentant de la tutelle administrative. Pour cause : le représentant du ministre n’avait plus en sa possession le dossier d’un des deux candidats.

C’est également chaud au niveau de la boxe. La Confédération africaine de boxe (CAB), n’a pas reconnu le bureau exécutif de la Fédération gabonaise de boxe (FEGABOXE) dirigé par Alfred Bongo Ondimba. Mais, ce bureau a reçu l’approbation du ministère de tutelle. Le nouveau ministre va-t-il opérer un revirement en annulant purement et simplement l’élection d’Alfred Bongo Ondimba ? En tous cas, il devra prendre des gants pour prendre des mesures et ne pas courir le que la CAB suspende la fédération pour ingérence de la tutelle.

La crise est également totale au niveau du cyclisme où le ministre doit rapidement intervenir pour mettre de l’ordre. La guerre que se livrent Maurice Embinga Nazaire et ses adversaires au sein de la fédé est à son paroxysme. La Confédération africaine a intervenue en la faveur du président, mais une grande proportion de membre n’entend pas en rester là.

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