C’est le montant que va assumer l'Etat pour maintenir les tarifs de la nouvelle mercuriale mise en place par le gouvernement.
Le Gabon ne baisse pas la garde dans le combat contre la vie chère. Après plusieurs semaines d’intenses négociations entre le gouvernement et les différents acteurs de la chaîne d’importation, de distribution et des détaillants des produits alimentaires, une nouvelle mercuriale est désormais en vigueur, depuis le 15 août dernier.
Selon le gouvernement, ce nouveau dispositif constitue une réponse des autorités aux multiples sollicitations et lamentations des Gabonais confrontés aux affres de l’inflation. Cette mesure, indique-t-on, constitue l’aboutissement d’un long processus entrant dans le cadre de la défiscalisation de ces produits, et qui va causer un manque à gagner annuel de 40 milliards FCFA à l’Etat.
La nouvelle grille tarifaire applicable par l’ensemble des opérateurs économiques concernent 184 produits de première nécessité, exonérés de toute taxe. Ce relevé des prix sera affiché sur les surfaces commerciales et marchés du pays. Quant à l’indentification des produits concernés par cette mesure ainsi que leurs coûts, elle se fera à partir des étiquettes estampillées « vie chère ».
Sur le terrain, le suivi sera fait par des brigades mixtes de contrôle mises en place à cet effet. Lesquelles vont commencer leur travail dans les plus brefs délais afin de s’assurer que les mesures relatives à la mise en place de cette mercuriale sont effectivement appliquées par les opérateurs économiques. A l’issue d’une phase expérimentale de six mois, une évaluation sera effectuée pour tirer les premières leçons.
Pour le président de l’Organisation gabonaise des consommateurs, Ibrahim Mboulou, l’arrivée de la nouvelle grille mercuriale est salutaire. Car, elle concerne beaucoup plus les produits importés comme la viande, le poisson, la volaille, le riz, les différents types de lait, les huiles, les beurres et les fromages. Les coûts de ces produits ont baissé de 15% conformément à la décision du Conseil des ministres de juin 2016.
Le second enjeu charrié par cette nouvelle mercuriale, poursuit-il, est le changement des méthodes alimentaires. Le gouvernement, à travers le ministère de l’Agriculture, prône désormais un retour à la terre. Cela, dans le but de réduire les factures des importations qui s’élèvent aujourd’hui à près de 300 milliards de FCFA chaque année.