Les quartiers Angone 1 et Ngouema ont remporté le prix du concours de salubrité initié en avril dernier par Estelle Ondo, la ministre de l’Economie forestière, native d’Oyem. Ce concours qui tend à sortir le chef-lieu de la province du Woleu-Ntem de l’insalubrité devrait inspirer l’Hôtel de ville de Libreville.
Pour les habitants, ce sont incontestablement les quartiers Angone 1 et Ngouema, respectivement du premier et deuxième arrondissements de la commune d’Oyem qui sont les plus salubres. Le verdict est tombé plus de trois mois après le lancement du concours baptisé «Oyem ville propre», une initiative d’Estelle Ondo, la ministre de l’Economie forestière, native de la localité. Les deux quartiers ont respectivement obtenu 86% et 80,5% des points attribués par le jury composé de riverains et de représentants des organisations de la société civile.
Pour l’emporter, les différents quartiers en lice devaient présenter au jury une image plus ou moins parfaite de leur lieu de vie. Il s’agissait notamment de curer les caniveaux, de nettoyer les abords de leurs rues, d’embellir leurs différents espaces communs en rafraichissant la peinture sur les bâtiments les plus en vue, en entretenant les espaces verts et en planter des fleurs. Les habitants d’Angone 1 et ceux de Ngouema ont donc été les plus respectueux de ces critères.
Si le quotidien L’Union, qui a livré ces résultats, lundi 21 août, n’est pas parvenu à déterminer les montants accordés aux deux lauréats, l’on se rappelle toutefois qu’en avril dernier, lors du lancement du concours, l’initiatrice avait promis une enveloppe de trois millions de francs CFA pour chacun des deux premiers gagnants. Une somme qui, avait précisé Estelle Ondo, devait être versée aux deux quartiers sur trois mois.
D’autres quartiers (Mekaga, Minka-Nfoua, Adzougou, Robo et Liloba) ont également été récompensés par le biais de leur église au terme du concours. Ces églises qui contribuent à la salubrité de la ville d’Oyem ont notamment bénéficié d’un don de matériels (brouettes, pelles, machettes, etc.), pour leur permettre de continuer leurs activités de nettoyage et de débroussaillage chaque samedi.
En initiant ce concours des mois après son entrée au gouvernement, Estelle Ondo visait des objectifs précis : «faire d’Oyem la ville la plus propre du Gabon», «changer les comportements» des habitants de cette ville et promouvoir «l’esprit patriotique et civique» chez les populations, et davantage auprès des jeunes.
Si la Journée citoyenne décrétée chaque premier samedi du mois a du mal à être suivie dans certains quartiers de Libreville et ailleurs à l’intérieur du pays, l’initiative d’Estelle Ondo peut apparaître comme une réponse au phénomène d’insalubrité dans la capitale. Il serait peut-être opportun que l’Hôtel de ville de Libreville lance ce genre de concours.