Alors que certains syndicats notamment la fédération des syndicats des régies financières et des administrations assimilées (Fesyrefaa), ancienne intersyndicale de ce corps ont convenu d’engager un mouvement d’humeur illimité à compter de ce 21 août 2017 sur l’ensemble du territoire, d’autres, à l’instar du syndicat autonome des agents de douanes (Saad) préconisent le dialogue.
En effet, au terme d’une assemblée générale houleuse tenue le 18 août à la chambre de commerce de Libreville, les douaniers se sont désolidarisés de la résolution du conclave, pour annoncer qu’ils « ne sont pas les adversaires du gouvernement». Ils ont ensuite invoqué l’esprit et la lettre du Code de transparence et de bonne gouvernance dans la gestion des finances de l’Union économique d’Afrique centrale.
Pour eux, seul le dialogue peut valablement aider à résoudre cette crise. «Nous acceptons le dialogue parce que nous sommes une force de proposition et c’est par le dialogue qu’on peut trouver des solutions.», indique Richard Mbagangoye, secrétaire général adjoint et porte-parole de la Saad.
Pour la Fesyrefaa, le gouvernement n’a pas honoré ses engagements. Du coup, la trêve obtenue auprès du ministère de l’Economie n’aura duré qu’une semaine. Du coup assurent les membres de la fédération, rien ne sera fait tant qu’ils n’auront pas perçu les huit mois d’arriérés de primes réclamés au gouvernement.
Le paiement de ces arriérés de primes, reste donc en plus des récriminations formulées contre le Trésor public la pomme de discorde entre le gouvernement et ces agents depuis des mois. Ils dénoncent une volonté d’éclatement du mouvement par les autorités.
«Ce sont les agissements de certains membres de l’intersyndicale, visant à déstabiliser le groupe, qui ont conduit au changement de statut de ladite structure, ceci à l’issue d’une élection qui a donné lieu à la création d’un bureau établi pour un mois.», explique le porte-parole de la fédération.