Si le 18 août 2017 à Libreville, la Fédération des syndicats des régies financières et des administrations assimilées (Fesyrefaa) a annoncé le 18 août une grève générale illimitée dès le 21 août, dans le même temps, le Syndicat autonome des agents de douanes (Saad) a appelé à la méthode douce pour résoudre les problèmes.
La Fédération des syndicats des régies financières et des administrations assimilées (Fesyrefaa) a décidé le 18 août, une grève générale illimitée dès ce lundi 21 août. Mais peu avant que le Fesyrefaa n’annonce cette décision, les responsables du Syndicat autonome des agents de douanes (Saad) ont fait une déclaration, le même jour, dans une autre salle de la Chambre de commerce de Libreville, pour plaider un retour à la sérénité au sein des régies financières et particulièrement au sein des douanes.
Les douaniers proposent, pour leur cas spécifique, «une réflexion pour une sortie de crise» s’appuyant sur le point 6 de la section 8 de l’Union économique de l’Afrique centrale (UEAC) relative au Code de transparence et de bonne gouvernance dans la gestion des finances. «Nous ne sommes pas des adversaires du gouvernement», a déclaré le secrétaire général adjoint, porte-parole de ce syndicat, Richard Mbagangoye pour justifier leur positionnement, face à leurs collègues qui prônent la méthode radicale.
«Le protocole d’accord signé sous le Premier ministre Ona Ondo court jusqu’à ce jour et non celui récemment signé», a-t-il précisé avant d’ajouter : «au niveau du Saad, nous acceptons le dialogue parce que nous sommes une force de proposition et c’est par le dialogue qu’on peut trouver des solutions».
Surfant sur les éléments du Code susmentionné, ils proposent, notamment un protocole d’accord entre le gouvernement et les partenaires sociaux du ministère de l’Economie et du Budget, la prise en considération de leur revendication concernant l’ordre pécuniaire par rapport à la réalisation des critères du nouveau mécanisme de gestion de la PSIP et de l’atteinte des objectifs de recouvrement des recettes fiscales et non-fiscales prévues au budget de l’Etat.
Selon le Secrétaire général du Saad, Saturnin Odouma, les douaniers réclament une «augmentation de primes aux agents proportionnellement aux plus-values réalisées par les administrations financières et que cela entre en vigueur à compter du budget 2018».
S’il estime que les revendications des agents des régies financières, notamment les arriérées de primes, sont légitimes, le secrétaire général explique qu’il faut donner du temps au temps. «Au Saad nous sommes pour le paiement des primes. Pas forcément dans l’immédiat. Le gouvernement a ouvert une négociation, on va discuter. S’il y a une possibilité de paiement à 100% des arriérées, nous sommes d’accord, s’il y a une possibilité de paiement à 50%, nous sommes d’accord. Mais vous savez très bien que ce paiement passe par un protocole d’accord ».
Le Saad préconise un échelonnement réaliste pour permettre à l’Etat de solder ce contentieux. C’est pourquoi, affirme Saturnin Odouma, «nous avons donc préféré discuter avec l’Etat de sorte que s’il nous doit 100 francs et que dans la caisse il n’y a que 50, qu’il nous donne 25 et on met en place un programme d’échelonnement de paiement d’arriérées».
Par conséquent, le Saad refuse d’appeler ses membres à la grève. Mais sera-t-il suivi par les autres syndicats de la douane gabonaise et ceux des autres régies financières qui ont appelé à la grève générale illimitée dès ce lundi 21 août ? Rien n’est moins sûr.