Lambert Matha indique que l’Etat ne tolérera aucune action de la part de Jean Ping et ses partisans pouvant menacer la stabilité et la paix dans le pays.
La Coalition pour la nouvelle République, qui soutient l’opposant Jean Ping, a une fois de plus mis en rogne le gouvernement gabonais. Dans la soirée du vendredi 18 août 2017, le ministre de l’Intérieur a fait une déclaration dans laquelle il a réaffirmé la volonté du gouvernement de faire respecter l’Etat de droit au Gabon.
« Il (Jean Ping) porte atteinte à l’indivisibilité de notre République, incite au trouble à l’ordre public, appelle à l’insurrection et à la rébellion. Toute chose aux antipodes des valeurs démocratiques dont il se réclame pourtant. Face à ces multiples dérives et devant la gravité des faits sans cesse posés, le gouvernement de la République entend faire respecter et triompher le droit », a déclaré Lambert Noel Matha sur les antennes de la télévision nationale gabonaise.
En mi-journée, Jean Ping avait fait une sortie au cours de laquelle il a appelé les populations gabonaises à la désobéissance civile sur l’ensemble du territoire. « A partir d’aujourd’hui, je ne vous retiens plus (…) Je vous enjoins d’organiser, dès aujourd’hui et sans limite, jusqu’au départ des putschistes, toute manifestation civique conforme aux droits à la libre expression, à liberté de manifester, et aux droits fondamentaux prescrits par la Constitution », avait en substance déclaré celui qui n’a toujours pas digéré sa défaite à la présidentielle d’août 2016.
Suffisant pour le ministre Lambert Matha d’être très incisif quand il avertit Jean Ping et ses partisans contre toute tentative de déstabilisation de l’ordre établi au Gabon. « A l’endroit de ceux-là qui, commanditaires ou auteurs, seraient tentés de défier l’autorité de l’Etat, en posant ou en perpétrant tout acte répréhensible, le gouvernement les appelle au ressaisissement, au respect des principes et des valeurs qui fondent tout Etat démocratique, sous peine de voir opposé à eux les affres de la loi que nul n’est censé ignorer », menace le ministre de l’Intérieur.