Libreville – Le porte parole du Parti démocratique gabonais (PDG, au pouvoir depuis 1968), Léandre Kiki, a dans une déclaration officielle du parti lue sur les antennes de la Télévision nationale ce vendredi soir, a condamné vendredi l’appel au soulèvement populaire lancé par Jean Ping qui conteste toujours la réélection pour un nouveau septennat du président Ali Bongo Ondimba.
« Le Parti démocratique gabonais condamne avec la plus grande énergie les appels à la désobéissance civile lancés, encore une fois, par monsieur Jean Ping », indique la déclaration lue par le porte parole du parti, Léandre Kiki.
Le PDG estime que ces appels constituent des « actes hautement reprochables, inacceptable et à l’encontre de l’intérêt supérieur de la nation ».
« A partir de ce jour, je ne vous retiens plus », a lâché M. Ping dans un discours solennel lu à côté du drapeau gabonais.
« Dans cet esprit, je vous enjoins d’organiser, dès aujourd’hui et sans limite, jusqu’au départ des putschistes toute manifestation civique conforme aux droits à la libre expression, à la liberté de manifester, et aux droits fondamentaux prescrits par la Constitution », a-t-il ordonné s’adressant à ses militants.
« Je demande aux populations de l’Estuaire, du Haut-Ogooué, du MoyenOgooué, de la Ngounié, de la Nyanga, de l’Ogooué-Ivindo, de l’Ogooué-Lolo, de l’Ogooué-Maritime, du Woleu-Ntem et tous les Gabonais de la diaspora, de se lever comme un seul homme, pour marquer solennellement, mon arrivée au pouvoir », a insisté Jean Ping qui se présente toujours comme le président élu par les gabonais lors de l’élection présidentielle du 27 août 2016 officiellement remportée par Ali Bongo Ondimba.
Un peu plus tard, le ministre de l’Intérieur, Lambert Noël Matha a publié un communiqué dans lequel il a appelé « au ressaisissement » tous ceux qui « tenteraient de défier l’autorité de l’Etat ».
M. Matha a appelé au « respect des principes et des valeurs qui fondent tout Etat démocratique, sous peine de voir opposés à eux les affres de la loi que nul n’est censé ignorée ».