La cérémonie de signature des contrats de ce projet s’est déroulée ce mardi 8 août à Libreville, en présence du ministre de la Formation technique, Eloi Nzondo et de Biendi Maganga Moussavou, ministre de la Promotion des petites et moyennes entreprises. Cette initiative visant la formation et l’insertion des jeunes se fera sous le regard attentif de son pourvoyeur, l’Union européenne.
1002 jeunes de 16 à 25 ans bénéficieront de cette formation qualifiante. L’apprentissage se fera dans les métiers du numérique, de l’automobile, du bâtiment, de l’agriculture, la pisciculture, etc. Dans chaque filière, des opérateurs de formations seront chargés de transmettre les connaissances aux apprenants. Ces techniciens ont été choisis en fonction de leur performance qualitative et quantitative. Selon le ministre Eloi Nzondo, ce projet corrobore avec l’ambition du gouvernement gabonais de résoudre les questions de pauvreté : « en raison du nombre sans cesse croissant de jeunes en situation de décrochage scolaire et de précarité, le Gouvernement gabonais, dans le cadre de sa stratégie d’investissement du capital humain, a décidé d’intensifier ses actions de lutte contre la pauvreté, et notamment celles destinées aux jeunes… ».
La coopération entre le Gabon et l’Union européenne a permis à ce pays de bénéficier d’un appui financier de l’Europe. Ce soutien avait pris corps avec la signature, le 18 octobre 2013, de la convention de Financement entre les deux parties pour la mise en œuvre du projet d’Appui à la Formation et à l’insertion professionnelle. Les opérateurs de formation qui recevront cette subvention dont les contrats ont été signés aujourd’hui, sont des ONG et des établissements scolaires spécialisés dans la formation professionnelle : les ONG ACTE, SIFOS, les lycées techniques d’Oyem, de Mouila, de Libreville, le Centre des métiers de la pêche… Le représentant du gouvernement a aussi exhorté les bénéficiaires à une bonne gestion des fonds mis à leur disposition.
Pas très loin d’un jeune, un métier...
En 2016, le gouvernement gabonais avait déjà initié ce type de formation à travers le projet « un jeune, un métier » dont la deuxième vague débuta le 13 septembre dernier. Des jeunes déscolarisés devaient suivre une formation qualifiante visant leur insertion dans le monde du travail. A ce jour, le nombre de jeunes ayant pu être insérés reste toujours inconnu, pourtant plusieurs d’entre eux avaient reçu un parchemin et un paquet d’outils liés à leur activité. Le nouveau projet, financé par l’Union européenne a aussi l’ambition de permettre non seulement aux jeunes d’avoir une formation, mais aussi de faire baisser le niveau du chômage dans le pays causé en partie par l’absence d’embauche. Laquelle absence d’embauche laisse planer un doute sur l’efficacité de cette solution de lutte contre la pauvreté. La jeunesse espère et attend que des solutions efficaces aux chômages soient trouvées. Lesquelles solutions permettront de lutter contre la délinquance et tous les autres vices qui tiennent certains jeunes dans l’oisiveté et surtout en captivité.