L’affaire avait suscité des interrogations au sein de l’opinion, désormais on en sait un peu plus sur l’expulsion musclée de l’Académie franco-américaine de Management (Afram) de ses locaux situés au quartier Montagne Sainte, dans le 3ème arrondissement de Libreville.
En effet, au cours d’une conférence de presse qu’il a animé dernièrement, le président directeur général de cet établissement supérieur, Jean-Lié Massala a expliqué les contours de cette affaire. La situation financière difficile que traverse Afram serait liée à des impayés accumulés par l’Etat gabonais qui y envoie des étudiants boursiers. Cette dette de l’Etat a de ce fait eu comme corollaire les retards dans le paiement des loyers.
Lors de cette rencontre avec la presse, il a révélé que la facture due par l’Etat gabonais s’élève aujourd’hui à plus d’1 milliard de Fcfa. «Cet argent aurait pu faire en sorte que l’on en arrive pas là aujourd’hui, en permettant à Afram de développer d’autres stratégies de déploiement»; a t-il indiqué.
Pour rappel, le jeudi 27 juillet 2017 à 8h30, un huissier de justice s’est présenté au siège de l’Afram escorté de gendarmes et de civils afin d’expulser les occupants- dont les étudiants en examen pour le compte de la polyclinique Chambrier. Pour cause, le non règlement de la facture du loyer.
Une opération musclé qui a contraint l’établissement à déposer une plainte auprès du tribunal pour expulsion abusive. Il souhaiterait voir la décision judiciaire prise à son encontre annulée et être dédommagé «des préjudices professionnels, industriels, matériels, financiers et moraux» subis de la part de la polyclinique Chambrier.