Après 72 heures de piquet de grève la semaine dernière, les agents des régies financières ont décidé de lancer un débrayage générale illimitée. Ils réclament le paiement de plusieurs mois de prime.
Wilfried Ossiallas, président de l’Union générale de la Comptabilité publique et du Trésor, un syndicat autonome, observe avec ses collègues un sit-in devant l’immeuble du Ministère de l’Economie à Libreville. Depuis le 1er Août, lors de leur dernière assemblée générale, ces fonctionnaires ont décidé de durcir leur mouvement d’humeur face au mutisme de leurs dirigeants après une grève d’avertissement de trois jours.
Au cœur de leur colère se trouve le non paiement de trois mois de primes et de cinq mois de bonus. Les grévistes dénoncent aussi le nouveau système de paiement de primes, décidé entre leurs Secrétaires généraux et les Ministres de l’Economie, du Budget et du pétrole sans leur consentement. Un système que les agents ont vivement rejeté lors de leur dernière rencontre.
La Douane, les impôts, les hydrocarbures et le Trésor, constituent les régies financières. Ces institutions étatiques ont la charge de faire entrer l’argent dans les caisses de l’Etat. Si cette grève perdure, les conséquences pourraient très vite se faire ressentir.