Au Gabon, le secteur financier fait les frais du ralentissement de l’activité économique et des difficultés financières des clients, présentant ainsi des signaux de tensions, selon un rapport du Fonds monétaire international (FMI) sur le pays. D’où un suivi rapproché.
Avec une contribution modeste à l’économie nationale (34 % du PIB), le secteur souffre, en effet, du durcissement des conditions de liquidité et l’accroissement des créances en souffrance, la conséquence d’une diminution de la croissance du crédit privé en 2016. Le spectre d’un éventuel effet d’éviction imputable à l’augmentation des emprunts publics n’est pas moins envisageable.
« Les banques privées ont certes accumulé des volants de fonds propres suffisants, mais le niveau des fonds propres doit être suivi de près, car les trois plus grandes banques pourraient épuiser leurs marges si les prêts en souffrance continuaient d’augmenter », explique l’institution de Bretton Woods. Ces banques représentent trois quarts du total des actifs du secteur bancaire gabonais.
Cependant, poursuit-elle, la solide rentabilité des banques à la fin 2016 « donnerait une marge pour contrecarrer certaines de ces tendances ». Mais le mal n’est pas écarté, si trois banques publiques (la BGD, la BHG et la Poste Bank) restent largement insolvables – et placées sous administration provisoire -, avec un ratio de solvabilité passée de -5,6 % à -219 % sur les trois dernières années. D’ailleurs, elles accumulent des pertes à l’Etat, et constituent une source de risques budgétaires.... suite de l'article sur Autre presse