Le Gabon et l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) vont travailler main dans la main. Objectif : redynamiser la production pétrolière nationale. Une annonce faite hier, à la faveur d’une séance de travail entre le Ministre des hydrocarbures, Pascal Houangni Ambouroué et le Secrétaire général de l’organisation, Mohammad Barkinda.
Alors que la crise sectorielle pétrolière bat son plein et affecte gravement l’économie nationale, le Ministère des Hydrocarbures, dirigé par Pascal Houangni Ambouroué, recherche les meilleures stratégiques à mettre en place pour surmonter la crise. D’où la rencontre d’hier, mardi 1er août courant, au Ministère des hydrocarbures, entre Pascal Houangni Ambouroué et le Secrétaire général de l’Opep, Mohammad Barkinda.
Bon à savoir, l’Opep accompagnera le Gabon dans la mise en œuvre de sa stratégie visant à booster la production pétrolière nationale. En effet, explique le Secrétaire général de l’Opep, « Nous allons avec les autorités gabonaises entreprendre une vision conjointe pour dans quelle mesure surmonter la crise dans le secteur du pétrole ». La stratégie consiste d’après la description faite par le Ministre des hydrocarbures, à « une conduite du changement, la mise en place des procédures organisationnelles et opérationnelles ». L’innovation avec le basculement dans la production des biocarburants n’est pas en reste.
Cheminement difficile
Après son retrait de l’Organisation en 1995, le Gabon a réintégré de nouveau l’Opep vingt ans plus tard, en juillet dernier. Un retour motivé dans un premier temps par la baisse des performances nationales en matière de production pétrolière, mais également par la chute depuis 2015, des cours du pétrole sur le marché mondial. De 100 à 120 dollars entre 2011 et 2014, les cours du pétrole ont perdu plus de 50% de leur valeur de départ. Cette baisse affecte lourdement les finances publiques du Gabon et représentent à peine 27% du PIB contre 45% il y a quelques années.
Cette tendance à la baisse des agrégats macroéconomiques justifiée par la chute des cours du pétrole s’explique de même, par la baisse de la production du Gabon de 9000 barils par jours. Aujourd’hui évaluée à 193 millions de barils, la production du Gabon peine cependant à satisfaire les besoins en financement de l’Etat. Le pays doit sa survie financière à une stratégie d’anticipation basée essentiellement sur la diversification de son économie lancée dès 2009. « Sans ce virage, nous n’aurions pu supporter le choc que l’on connaît actuellement. Désormais le secteur hors pétrole tire notre croissance », faisait remarquer Désiré Guédon. Le Gabon croit encore en l’avenir de son secteur pétrolier quitte aux autorités de trouver les bons formats de son développement.