Libreville – Le secrétaire général de l’Organisation des pays exportateurs du pétrole (OPEP), Mohammad Barkindo en visite au Gabon a déclaré mardi au terme d’une séance de travail avec le ministre du pétrole et des hydrocarbures, Pascal Houangni Ambouroué, que son organisation accompagnera le pays dans sa nouvelle stratégie pour booster la production pétrolière du Gabon en baisse continuelle depuis plus d’une décennie.
« Nous allons avec les autorités gabonaises entreprendre une vision conjointe pour voir dans quelle mesure surmonter la crise dans le secteur du pétrole », a déclaré M. Barkindo, félicitant par la suite le Gabon d’avoir réintégrer l’OPEP après son retarait en 1995. L’ancien petit Emirat pétrolier du Golfe de Guinée est membre fondateur de l’OPEP en 1975. L’organisation est indispensable pour la stabilité du marché pétrolier dans le monde.
La séance du travail entre les experts du ministère du pétrole et ceux de l’OPEP sous la houlette de Pascal Houangni Ambouroué a permis de montrer la photographie générale du secteur pétrolier gabonais, caractérisé par une baisse significative de production de l’or noir. Le pays a produit 11,48 millions de tonnes de barils de pétrole en 2016. Moins qu’en 2015 où la production dépassait 12 millions de tonnes. La récente baisse est estimée à 3,7%.
L’occasion était propice pour le ministre gabonais du pétrole de dérouler la nouvelle stratégie quinquennale du gouvernement consistant au redéploiement. Elle sera menée de 2017 à 2022.
« Notre stratégie qui se décline en quatre axes d’orientations va, définir une équipe d’intégration capable de pouvoir travailler avec nos partenaires de premier et de second niveau (entreprises pétrolières et partenaires à l’international comme l’OPEP) », a indiqué M. Houangni Ambouroué.
La stratégie définira également au sein de l’administration, une « conduite du changement, la mise en place des procédures organisationnelles et opérationnelles » capables de permettre d’améliorer le secteur pétrolier. L’innovation aussi avec la production des biocarburants, dans le cadre de la diversification de l’économie n’est pas en reste.