Accusé par les populations de Marseille 2, dans la commune d’Akanda, de faire pression pour obtenir du Tribunal un déguerpissement de leur terrain, le représentant de l’entreprise de BTP, KABI, Étienne Mambenda, a tenu à éclairer l’opinion sur les contours réels de cette affaire qui dure depuis plusieurs années. Il a expliqué que sa démarche était tout à fait légale, et ne souffre d’aucune ambiguïté.
Revenant sur les accusations soutenues par le collectif des habitants et propriétaires de Marseille 2, qui jugent l’expropriation sollicitée par son entreprise d’arbitraire, le représentant de KABI BTP explique que la procédure qu’il a intenté était parfaitement légale car disposant effectivement des documents officiels qui lui confère la pleine propriété de la parcelle querellée.
«Je suis allé avec l’ANUTTC sur les lieux pour voir nos réelles délimitations par rapport au titre foncier dont nous disposons (…) nous avons revu les mêmes points que sur le titre foncier, et les mêmes points appartiennent à la parcelle YE8» a-t-il expliqué.
Il a d’ailleurs indiqué s’être rapproché du collectif afin de trouver des voies et moyens susceptibles de régler la situation, il a expliqué que sa démarche visait à formaliser la procédure d’attribution, car ces derniers étaient dans «l’informel». «Il y avait des familles autochtones qui vivaient effectivement là depuis longtemps avant l’attribution du titre foncier par l’Etat, Kabi avait donc décidé de les intégrés gratuitement de tel sorte que désormais ces populations aient un titre foncier»; a-t-il expliqué.
Le responsable de KABI BTP a par ailleurs déploré la tournure des événements du fait que certaines personnes, aient procédé de manière informelle à la vente de terrain, «ce sont trois personnes, des familles autochtones, les enfants et une autres qui se sont permis à vendre les terrains à d’autres sachant très bien que l’Etat les avaient déjà interpellé et qu’ils ne devaient plus construire sur ledit site, celui-ci étant sur le point d’être attribué à KABI»; a-t-il révélé.
«Mais ceux qui ont commencé à construire il deux ans trois ans, alors que nous étions déjà en possession de notre titre foncier, c’est des occupants sans titre foncier, ceux-là nous allons discuter au cas par cas (…) or, il ressort que la plupart d’entre eux, c’est des étrangers et c’est donc ces derniers qui mettent la pression sur les personnes qui les ont vendu les terrains»; soutient-il.
«Nous avons jamais eu l’idée de déguerpir les populations de Marseille 2, je suis allé dans le sens de la communication, le premier objectif était de délimiter le titre foncier de KABI avec l’ANUTTC, le deuxième objectif c’est de recenser les populations autochtones qui y vivent depuis des années et je les ais rencontré et j’ai informé ces derniers qu’ils allaient être intégrés gratuitement (…) mais malheureusement dans les familles autochtones se sont les enfants qui ont vendus les terrains il y a deux ans trois ans d’où la problématique»; a-t-il précisé.
Par ailleurs, sur un procès verbal de recensement effectué par l’huissier de Justice, Maître Oberdono Ontala-Lewori, daté du 1er juin dernier, que nous avons consulté, seuls 70 parcelles, dont une trentaine habitués – parmi lesquelles une dizaine occupés par des familles autochtones qui seront intégrés gratuitement – sont identifiés. «On est bien loin des 1 200 personnes annoncés par certains presses.»; a conclu Etienne Mambenda.