Les participants au dialogue politique national d’Angondjé qui attendaient la mise en place d’un comité de suivi des actes issus de leurs travaux seront déçus. Ce comité ne verra jamais le jour. C’est en tout cas ce qu’il ressort de l’interview de Francis Nkea au quotidien L’Union, le week-end écoulé. Selon le ministre en charge du Dialogue politique, cette structure qui était supposée être mise en place et animée par les membres du bureau des assises a depuis été remplacées par le gouvernement qui, a-t-il assuré, a commencé à travailler sur les différentes réformes proposées. «C’est lui qui va matérialiser les réformes», a indiqué le ministre.
«La commission qui sera mise en place sera uniquement une commission de suivi-évaluation, donc de contrôle de ce que fera le gouvernement par rapport à la mise en œuvre des résolutions arrêtées de manière consensuelle par la classe politique nationale à Angondjé», a précisé Francis Nkea. L’on doit donc s’attendre à ce que la future commission, dont on ne sait qui seront les membres, «donne quitus au gouvernement après avoir vérifié que toutes les résolutions du dialogue politique ont été effectivement traduites en textes législatifs et réglementaires».
Pour donner la preuve que le gouvernement est bel bien en train de travailler sur la mise en œuvre des résolutions des assises d’Angondjé, le ministre en charge du Dialogue politique n’a pas manqué d’annoncer, pour le 1er septembre 2017 au plus tard, l’adoption en Conseil des ministre de «tous les textes, notamment ceux ayant trait à la matière électorale». L’idée du gouvernement : rendre possible la mise en place des nouvelles institutions, à l’instar du Centre gabonais des élections (CGE, ex-Cenap), à partir de janvier 2018.
S’agissant de la formation du prochain gouvernement chargé de mettre en pratique les actes du dialogue d’Angondjé, que plusieurs participants attendent et réclament, les propos de Francis Nkea révèlent que ce n’est pas pour bientôt. «Cela requiert du temps car un gouvernement ne se forme pas à la hâte. Nul doute que le président de la République et le Premier ministre sont en train de prendre des dispositions pour former un gouvernement accepté par tous les Gabonais. Pour que la classe politique ne crie plus aux erreurs de casting.»