Réagissant, samedi dernier, au siège de l'Union nationale (UN), au récent report des élections législatives en avril 2018 par la Cour constitutionnelle, le vice-président de l'UN, Raphaël Badenga Lendoye, a déclaré qu'il est " inadmissible que la haute juridiction se fonde sur les conclusions d'un dialogue politique pour passer outre les dispositions claires et précises de la Loi fondamentale".
En fondant notamment son argumentaire sur le fait que " le Dialogue d'Angondjé ne peut ni s'assimiler à une Conférence nationale, comme ce fut le cas en 1990, ni aux Accords de Paris de 1994, ni aux Accords d'Arambo en 2006 qui, à chaque fois, ont impliqué toute la classe politique nationale. Des rencontres qui n'ont pas eu pour effet de transgresser la loi".
En présence du président de l'UN, Zacharie Myboto, et du vice-président Casimir Oyé Mba, il a précisé que " la prorogation d'un mandat est une extension hors délai d'une nomination ou d'une délégation de pouvoir octroyée. Elle doit avoir un caractère exceptionnel et s'appuyer sur des bases légales incontestables. L'article 4 alinéa 4 de la Constitution ne s'applique qu'aux institutions pourvues par élection (présidence de la République, parlement, Conseils locaux) et non à celles qui le sont par nomination comme le Conseil national de la Communication (CNC)".