Période récréative voire ludique, de façon générale, pour les élèves, les vacances scolaires sont également source de multiples dépenses domestiques. Avec la crise, l’équation pourrait devenir encore plus compliquée d’autant plus que « l’argent » se raréfie de jours en jours.
Entre les dépenses domestique, en construction, (Ndlr : la saison sèche étant propice à la construction) et celles liées à la prochaine rentrée scolaire, de nombreux parents ne savent pas où donner de la tête. Surtout qu’un constat empirique prouve qu’en pareille période les factures d’électricité, d’eau et de popote alimentaire accroissent vertigineusement. Normal les vacanciers gaspillent à outrance comparativement à l’année scolaire, du fait de l’oisiveté. On en veut pour preuve, ces nombreux férus de jeu vidéo qui passent des journées entières scotchés devant l’écran, occupés qu’ils sont par leur Playstation ou Xbox.
Tout comme le poste téléviseur dont l’usage ne connait pas ou presque de pause. A cela, il faut ajouter le nombre de repas des vacanciers qui passe du simple au double voire au triple. C’est qui justifie les complaintes parentales. D’ailleurs une récente étude européenne indique que « 50% des parents s’inquiètent du coût des vacances et nombre d’entre eux commencent à planifier et à épargner dès le début des vacances ».
Les vacances au Gabon, une période extraordinaire
Alors qu’en Europe les parents financent les loisirs de leur progéniture, au Gabon dans la majorité des familles, les enfants eux-mêmes doivent meubler leur temps libre, faute de moyens. « La seule contribution des parents ici, est la permission de sortie qu’il nous accorde. La recherche d’un emploi saisonnier, les petites sorties que j’effectue avec des amis ou encore les visites chez d’autres parents sont à mes frais », dévoile Mathy, une élève du Lycée Djoe Dabany (LDD) en vacance depuis près d’un mois. Une réalité partagée par Willy, élève de terminale au Lycée Privé Mbélé.
Alternative
Pour contourner les dépenses supplémentaires en cette période, certains parents, particulièrement les femmes intègrent des « tontines ». La pratique consiste à se cotiser soit en nature soit en numéraire et par la suite les reverser aux adhérents. D’autres par contre procèdent à équilibres comme reverser le budget transport des enfants dans l’alimentation. C’est le cas de Josiane, une employée d’une grande entreprise locale à la tête d’un ménage de sept personnes dont cinq enfants. « Il est évident que pendant les vacances, la consommation du pain, du sucre et du lait grimpe deux fois plus que d’habitude. Pour combler cette charge supplémentaire, je remplace les charges en taxi pour l’achat de ces produits », explique cette mère expérimentée.