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Investissements : L’Italie, troisième investisseur en Afrique
Publié le lundi 24 juillet 2017  |  Gabon Economie
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Plus que jamais, l’Italie mise sur l’Afrique et place le continent au centre de sa stratégie de développement pour le futur.

Dans divers secteurs, de l’énergie aux infrastructures de base, la coopération italienne s’est évertuée à traduire en actes les proclamations de ses politiques les plus volontaristes. Le résultat, que documente le dernier rapport 2016 de l’Organisation pour la coopération et le développement en Europe (OCDE), montre que Rome est devenue un partenaire économique privilégié de l’Afrique. Avec 11,6 milliards de dollars d’investissements, l’Italie occupe en effet la troisième place des investisseurs en Afrique, derrière la Chine (38,4 milliards) et les Emirats arabes unis (14,9 milliards).

Publics et privés, les investissements italiens ont été boostés depuis 2011, avec la signature du « Pacte africain » par la Farnesina, le ministère italien de la coopération. Ce pacte de relance fut signé par plusieurs pays africains. Il marquait le changement de cap opéré par l’Italie sur le continent, Rome passant du statut de donateur à celui de partenaire au développement pour l’Afrique dans un esprit gagnant-gagnant.

La volonté est d’apporter les effets de ce changement de perspective dans des secteurs aussi divers que les infrastructures, les technologies, la transformation, l’agriculture ou le tourisme. Volonté maintenue et même réaffirmée, ainsi que le démontre la multiplication des voyages de hauts-dirigeants italiens en Afrique depuis plus de 5 ans. On ne compte plus les gestes posés depuis lors, avec la signature d’accords essentiels avec des Italiens comme acteurs.

Un intérêt de plus en plus manifeste pour le continent

Entre janvier et novembre de l’an dernier, l’Italie a compté pas moins de six missions de haut-niveau en Afrique. Des voyages destinés chaque fois à poser un maillon supplémentaire dans la concrétisation des engagements annoncés.

Lors de la visite de l’actuel Premier ministre Paolo Gentiloni, alors ministre des Affaires étrangères, en novembre dernier au Niger, au Mali et au Sénégal, Rome a signé des accords de développement avec ces trois pays retenus aussi parmi les plus importants d’où proviennent les migrants économiques en Italie. En avril, le vice-ministre des Affaires étrangères et de la Coopération, Mario Giro, avait déjà visité le Sénégal, puis le Ghana, la Tanzanie, la Namibie et le Mozambique.

Toujours en 2016, au mois de mars, le président Sergio Mattarella, a effectué la première visite historique d’un chef d’Etat italien en Afrique centrale, au Cameroun et, avant, en Ethiopie. Le 18 mai 2016, Rome a accueilli la première conférence Italie-Afrique, avec la participation des délégations de 52 pays du continent noir. La conférence avait réaffirmé non seulement la nécessité d’une collaboration avec l’Afrique, mais aussi « l’urgence d’une stratégie de l’Union Européenne » face aux situations d’urgence en Afrique ou à partir de ce continent.

Pour sa part, l’ancien Premier ministre Matteo Renzi est venu en Afrique à trois reprises. La première fois, en juillet 2014, il fit étape au Mozambique et à Brazzaville, au Congo ; puis à Luanda, en Angola. Il y est revenu en 2015 et en 2016, visitant cette fois-là le Nigéria, le Ghana et encore le Sénégal. Chaque fois, les officiels italiens ont réaffirmé une ligne de conduite qui n’a pas varié depuis, quels que soient les contextes : l’Afrique est une priorité, et l’Italie est un pont.

Une politique réaliste et contextuelle

« Investir en Afrique pour le développement et contre les effets des changements climatiques ; ramener la stabilité en Lybie ; combattre les trafiquants de migrants », a réaffirmé ces jours-ci Paolo Gentiloni. Pour lui, « l’accueil humanitaire ne suffit plus ; il doit être accompagné d’un effort collectif (européen) qui offre des prospectives à qui émigre ». Pour cela, la priorité doit aller à l’amélioration en Afrique du contexte des investissements privés. « Nous sommes prêts à cela », a dit M. Gentiloni qui appelle les partenaires européens à investir massivement en Afrique.

« Les discussions avec l’Afrique se concentrent aujourd’hui sur l’exigence d’un partenariat ouvert entre les pays du G-7, les organisations internationales et les pays africains. Au centre, nous plaçons l’objectif de l’innovation et du développement du capital humain, portant l’attention à l’Afrique et aux investissements à l’Afrique », a déclaré Paolo Gentiloni. Il appuie l’idée de Matteo Renzi, que reprennent en boucle les journaux de la péninsule tel un mantra : il faut aider l’Afrique, pour ôter à sa jeunesse la tentation d’émigrer. C’est le fameux : « Aidons-les chez eux ».
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