Les huitièmes jeux de la francophonie débutent ce vendredi alors que les inquiétudes restent fortes quant à la situation sécuritaire dans le pays.
Balai à la main, bottes aux pieds, une armée de balayeuses s’active dans les rues d’Abidjan. Il s’agit de faire place nette. Illuminations taille XXL sur les tours du Plateau au centre de la capitale économique, nouveau bitume sur les principaux axes, peinture fraîche : la Côte d’Ivoire veut se parer de ses plus beaux atours pour ces huitièmes jeux de la francophonie.
Depuis la fin de la crise en 2011, c’est la première fois que le pays accueille un événement international de cette importance. 4 000 athlètes venus de 53 pays sont attendus pour s’affronter sur un terrain tant sportif que culturel. Au programme de ces dix jours de compétition : de l’athlétisme, du basket-ball, de la lutte africaine mais aussi du hip-hop, de la jonglerie et de la sculpture.
Dernière main
Pour l’événement, plusieurs sites ont été rénovés comme le stade Felix-Houphouët Boigny ou le palais de la Culture. Mais le grand chantier a eu lieu à l’Institut national de la Jeunesse et des sports (INJS), à Marcory, où des gymnases et des terrains cohabitent avec des maquis – des restaurants populaires – et une boîte de nuit spécialement aménagée en bord de lagune. Une vingtaine de préfabriqué,s destinés à héberger les athlètes, ont également été construits. « Tous les travaux ont été lancés il y a huit mois, on ne compte plus les nuits blanches que nous avons passées. Il faut mesurer le travail accompli. », explique Baba Coulibaly, le chargé de communication du ministre chargé des Jeux, le gouverneur du district d’Abidjan, Robert Beugré.
Il faut mesurer le travail accompli
Mali, Niger, Canada… facilement reconnaissables à leurs maillots floqués au nom du pays et à leurs gros sacs de sports, une à une, les délégations arrivent à l’INJS. Mais tandis que les athlètes s’échauffent sur les rectangles verts, les ouvriers s’activent au bord du terrain. Rafistolages électriques, marteaux piqueurs, à la veille de la cérémonie d’ouverture des jeux, il reste encore beaucoup à faire. « Nous sommes en Afrique ici ! Pour habiter une maison, nous n’avons pas besoin que la dernière couche de peinture soit passée. Il y a les murs, un peu d’eau, de l’électricité, tu peux y habiter ! », se justifie Baba Coulibaly, et d’assurer : « Nous sommes prêts pour le début de la fête, il n’y a aucune inquiétude à avoir. »... suite de l'article sur Jeune Afrique