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Perspectives économiques : L’incertitude politique impacte la croissance du Gabon
Publié le vendredi 21 juillet 2017  |  Gabon Economie
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© Autre presse par DR
Siège d`Euler Hermes, leader mondial de l’assurance-crédit
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C’est ce que révèle le cabinet Euler Hermes, le leader mondial de l’assurance-crédit dans sa dernière analyse de l’économie africaine.

Pour réaliser cette étude, le cabinet Euler Hermes s’est concentré sur les trois principaux risques relatifs au continent africain que sont : le risque politique ; la question du prix des matières premières et des taux de change, ainsi que l’accroissement de la dette publique en raison de politiques budgétaires inappropriées.

S’agissant du risque politique, Euler Helmes explique que l’incertitude politique qui règne dans les grandes économies du monde, mais aussi au niveau de la région, reste la préoccupation principale. Elle accentue la faiblesse des performances économiques de certains pays exportateurs de matières premières comme le Gabon, le Ghana, le Nigeria et l’Afrique du Sud. Elle affecte également les investissements directs étrangers (IDE) car les investisseurs répugnent à placer des capitaux dans un pays ou une région en proie à des bouleversements politiques.

Le deuxième aspect, la politique de change, constitue un autre défi majeur pour l’Afrique. Les taux de change flottants ont joué leur rôle d’amortisseurs de chocs pour l’Égypte et l’Afrique du Sud. Mais, pour des pays dont le taux de change est fixe comme le Nigéria et l’Angola, la crainte du flottement de la monnaie a au contraire aggravé la crise de liquidités. D’autre part, l’augmentation de la dette et du déficit publics ont contraint à revoir à la baisse certaines dépenses budgétaires, pourtant essentielles pour assurer la cohésion sociale et la poursuite du développement.

La dette publique constitue une autre source d’inquiétudes pour quelques économies dont l’équilibre budgétaire est fragile, soutien Euler Hermes. En effet, les pays producteurs de pétrole comme l’Algérie, l’Angola, la Libye et le Nigeria sont particulièrement concernés. Après la chute brutale des prix des matières premières, qui a duré trois ans, l’heure de vérité approche enfin : de nombreux pays africains devront accepter l’argent du FMI et, en contrepartie, ajuster leur équilibre budgétaire.

D’autres comme le Ghana et la Tunisie, doivent quant à eux, faire face à des problèmes de liquidité, tandis que certains sont exposés à des risques d’insolvabilité. Ces cas extrêmes mis à part, on observe que de nombreux pays ont continué de bénéficier des conséquences positives des réformes engagées antérieurement, et ce malgré le contexte plus difficile (Sénégal, Kenya, Rwanda, Ethiopie).

Malgré tout, la dette externe de l’Afrique reste loin de son précédent record (55% du PIB en 2002), même si elle a légèrement augmenté dernièrement (32% du PIB). Et bien qu’il n’y ait pas de problème de solvabilité généralisé sur le continent, les besoins en liquidité poussent certains pays à demander l’aide du FMI.

Pour conclure son analyse, le cabinet français soutien néanmoins que malgré les défis qui restent à relever et les récentes pressions financières subies par les exportateurs de matières premières, le continent africain dispose d’un potentiel économique considérable.
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